La Journée mondiale des journalistes a secoué le icmiqnat de Kaci l’angoisse. Elle l’a extirpé de sa lune de fiel. Il a réussi à faire abstraction de Carla la surface, le temps que durera tameghra n yineghmasen. La grande salle de la mairie est fin prête pour recevoir les invités n tghiwant. Le vieux Dezdeg est, bien entendu, le premier à être convié à la cérémonie. En fait, il était venu d’Alger pour d’abord trouver tifrat au mariage contre nature de son protégé lmir. Mais tezwar tmeghra. Sadiya n l’euro aussi est de la fête. Ma3na, elle s’est faite toute petite et elle évite au grand max de croiser Kaci.
Lbacir At Lbacir, représentant du journal UIr tengir, ur Teqqim, Hamou Oukaci, correspondant de Win Yeccan Yecca, win ur necci… et 3ali Ben Boussad, de Al Chourouq el Amazighi sont les premiers correspondants à arriver.
Sont aussi dans la salle, les président(e)s d’associations locales, les anciens moudjahidin et les nouveaux, les élus du FFCD, les anciens du MCB, un délégué et demi du Mouvement des ârchs, le représentant du wali, les quatre industriels n Taddart implantés à l’ouest du pays et beaucoup d’élus n tghixanin limitrophes. S’étaient invités aussi les inconditionnels de lwa3da talita et les supermans n tugdut et des droits de l’Homme, ces produits inutiles d’une démocratie ratée. Tout le monde était là. Il ne manquait que E.T de la planète Meghres. Rezqi Dezdeg, le premier à s’emparer du micro, invitera ce beau monde à observer une minute de silence à la mémoire de Djaout, Mekbel, Yefsah, Tazrout… d wiyad akk ad ten-yerhem Rebbi. Après Dezdeg, c’est à qui saisira le micro pour rendre hommage aux journalistes.
Et vint le tour du grand ami de la presse, de la presse qui le caresse dans le sens du poil, bien sûr. Ce champion du monde de la démocratie qui ne rate aucune occasion pour exhiber sa carte communale d’ancien moudjahid d’avril 80 dira : «Liberté…blabla…République…Dignité…blabla…Justice….Fraternité….. Tamazight…et blablabla… ». Après cette belle phraséologie à vous couper le souffle et à vous faire dresser les cheveux sur la tête, le grand démocrate ne retiendra de taqbaylit que la culture de la haine pour s’en prendre à un journaliste qu’il ne connaît ni d’Adam ni d’Eve. Mais bon, il parait semble-t-il waqila qu’il faut un peu de tout pour faire un monde.
T. Ould Amar
D acu d-yegran di tcacit ?
D aqerru yedja wallagh
D ecu gh-ddja tneslit ?
Tismit-is deg yimi nettawit