l El Esnam, une ville située à quelque treize kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, six autres kilomètres après, se situe la ville de Bechloul. Cette dernière représente le chef-lieu de daïra à laquelle la première est rattachée. L’utilisation du terme “ville” est délibérée pour essayer de savoir si les deux localités jouissent du statut de ville, au sens large, à part entière. Si l’édification de villes dignes de cette appellation demeure un enjeu vital pour bon nombre de pays dans le monde, l’Algérie, semble-t-il, n’est pas dans ce cas de figure.
Pour construire une ville, tel qu’il est recommandé, il faut concevoir un modèle de ville qui tient compte des aspects culturels, environnementaux, organisationnels, urbains et architecturaux susceptibles d’y donner des dimensions esthétiques et civilisationnelles primordialement requises par les fondamentales exigences de la ville aux normes nécessaires. Faute de quoi, la ville est dépourvue de son charme et tout éventuel contraire permettrait de défigurer son image. Ceci étant dit, une simple virée dans ces deux villes renseigne sur un état qui laisse à désirer : d’abord, la vue globale qu’elles offrent aux gens véhicule peu de plaisir pour les yeux à cause de quelques facteurs, ayant trait à des mesures d’ordre organisationnel et conceptuel en premier lieu, faisant que l’apparence des deux localités est toujours en quête de son idéal ; les constructions illicites, les anciennes cités n’ayant pas été réhabilités de manière à ce qu’elles constituent la devanture pouvant susciter un plaisir esthétique d’ordre visuel et l’absence d’un plan urbain contemporain permettant d’abord de structurer les procédés de fabrication des bâtis, privés soient-elles ou publiques de telle sorte à être conformes aux multiples conditions exigées sur différents plans et ensuite de répondre aux attentes et aux besoins des différentes couches de tous âges de la population en terme d’espaces sportifs, scientifiques et socioculturels. A cela, s’ajoute le retard accusé en matière d’aménagement urbain qui s’est répercuté directement sur leur image. Il va sans dire que les autorités concernées doivent manifester un grand intérêt et orienter leur souci dans le sens menant au progrès et l’amélioration du cachet urbain.
M. Ali
