Dilapidation de deniers publics

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Le procès de l’affaire traitant de détournement de deniers publics à l’OPGI de Boumerdès, qui devait se dérouler, hier, devant le tribunal criminel de Boumerdès, a été reporté pour le 27 juin, car, l’avocate de l’accusé ne s’est pas présentée. Toutefois selon une source judiciaire digne de foi, ce dernier aurait voulu voir l’audience reportée à la prochaine session.Faisant suite à une plainte déposée par le directeur général de l’OPGI de Boumerdès auprès du procureur de la République près le tribunal de Rouiba, contre, H. K., gestionnaire de l’agence OPGI située au quartier 150 Logements de Rouiba. Ce dernier a été mis sous mandat de dépôt et poursuivi par la justice.Dans sa récente décision datant de mai dernier, la chambre d’accusation, près la cour de Boumerdès, accuse de dilapidation de deniers publics l’OPGI de Boumerdès. Durant la période allant de 1998 à 2002, fait prévu et puni par l’article 119/troisième paragraphe du code pénal.Du rapport d’expertise comptable, ordonné par le juge instruction près le tribunal de Rouiba en janvier 2004, il ressort que la somme dilapidée s’élève à 6 541 560,39 DA.Selon l’arrêt de renvoi, sur ordonnance de la chambre d’accusation et sur insistance de la défense de l’accusé, le juge d’instruction désigna un autre expert pour faire une contre-expertise, après le refus essuyé en première instance, cela fait ressortir également, à une petite différence près la même somme détournée (6 450 626,01 DA).Par la suite, dans sa déposition, K.K., cité comme témoin en qualité de président administratif et financier à la direction générale, avait déclaré que l’accusé a détourné une somme de l’ordre de 5.694.037 DA de 1998 à 2000.Cependant au cours des interrogatoires, l’accusé a nié les faits qui lui sont reprochés. Ensuite, dans ses lettres de rappel à la chambre d’accusation, l’avocate de l’inculpé soulignera l’existence de zones d’ombre dans le dossier de cette affaire qui soulève tant d’interrogations, s’interroge-t-elle, comment on n’avait jamais pu s’apercevoir du manque flagrant dans les comptes, et ce, de 1998 à 2002, autrement dit, près de 15 après les opérations de contrôle trimestrielles et annuelles au niveau des fonds, diligentées par l’administration financière.De l’autre à la lumière des deux expertises, concluant à la mauvaise gestion et le laisser-aller prévalent à l’OPGI de Boumerdès et de ce qui a été rapporté dans la requête de la partie civile, à savoir que le directeur général avait déjà découvert le pot aux roses. Tous les renseignements relatifs aux ventes des logements ont été détruits et effacés de la mémoire de l’ordination du service, par conséquent conclut-elle, la responsabilité ne saurait incomber au seul accusé.Quant à l’avocat de la partie civile, elle demande dans sa requête soumise à la chambre d’accusation, une expertise complémentaire joignant par ailleurs, des rapports annuels du commissaire aux comptes, en convention avec l’OPGI, et des éléments relatifs à l’enquête sur la destruction du système informatique.

Saïd B.

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