En effet, le tronçon Aomar-Errich et El Esnam-Ahnif sont devenus, par les encombrements qui les caractérisent et les accidents fréquents qui s’y produisent, la ‘’bête noire’’ des automobilistes, transporteurs publics et routiers. Le projet d’autoroute Est-Ouest, destiné à régler définitivement cette situation est toujours à l’état de chantier sur la grande partie de son itinéraire ( 101 km sur le territoire de la wilaya). À la fin du mois d’août dernier, le tronçon Bouira-El Asnam a été ouvert à la circulation et inauguré par le ministre des Travaux publics. Mais des tronçons très sensibles de ce grand ouvrage, conditionnant la fluidité de la circulation, demeurent toujours en chantier. C’est le cas de l’axe de Aomar-Bouira, tributaire d’un viaduc et d’un tunnel à double voie (localité de Aïn Cheriki) et de l’axe El Adjiba-Mansoura (wilaya de BBA) qui doit traverser le massif montagneux des Bibans. En attendant la livraison intégrale de l’autoroute, la RN 5 demeure le passage obligé des automobilistes et autres transporteurs. Excès de vitesse, dépassements dangereux et traversées d’agglomération sans précautions particulières sont les principales causes des accidents mortels par lesquels est devenue tristement célèbre cette route qui dessert presque la moitié du territoire national.
Pour échapper un tant soit peu à la situation intenable des embouteillages qui grèvent la région est de Bouira, certains automobilistes empruntent dès la sortie de Bechloul le chemin de wilaya n°98, qui prend naissance à l’embranchement de Semmach, face à la digue du nouveau barrage de Tilesdit. Cette route, proposée à l’aménagement dans le cadre de la modernisation du réseau routier de la wilaya, longe l’Oued Sahel par la gauche et serpente, sur une quinzaine de kilomètres à travers les oliveraies de la vallée relevant des communes d’El Adjiba et M’Chedallah. Cependant, l’état actuel de ce chemin ne le prédispose pas à accueillir un fort trafic ou, à fortiori, des véhicules lourds de gros tonnage. La largeur de la chaussée se révèle trop étroite pour ce genre d’activité, d’autant plus que sur plusieurs tronçons, la route est jonché de dos-d’âne successifs.
Pour se rendre à M’Chedallah ou sur la route de la vallée de la Soummam (RN26), ce chemin de wilaya constitue un axe stratégique susceptible de soulager la RN 5. Cette dernière serait alors utilisée principalement pour le trafic en direction des wilayas de l’Est (BBA, Sétif, Constantine).
Pour jouer pleinement ce rôle – désengorger substantiellement la route nationale -, cette voie d’évitement requiert certains travaux comme l’élargissement de la chaussée, la réparation de certains nids-de-poule et autres excavations ainsi que la réduction du nombre de dos-d’âne qui devrait être contenus dans le strict minimum.
A.N.M
