Une catastrophe virtuelle

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C’est la houle. Un navire chavire dangereusement et laisse s’échapper des quantités de fuel. Un conteneur renfermant un produit toxique s’arrache et dérive avec le courant vers la plage de Tichy. Des mousses épouvantés se jettent à la mer.

C’est le scénario-catastrophe mis en scène, hier matin, au large du port de Béjaïa dans le cadre d’un exercice à deux séquences dénommées respectivement “Telebahr” ( mot-valise arabe composé à partir de l’expression “pollution marine” et save and reskue (SAR).

Tous les intervenants du port sont appelés en catastrophe : Les gardes-côtes, la PAF, les pompiers, les gendarmes, l’EPB et STH, la filiale transport de Sonatrach. Un hélicoptère de la Marine pointe pour hélitreuiller les naufragés. Les ambulances du Samu sont là pour l’évacuation d’éventuels blessés.

Une conférence de presse est improvisée à la capitainerie. “Les média sont nos partenaires dans ce type de situation : Il s’agit de faire parvenir à la population une information exacte pour ne pas donner lieu à des sentiments de panique et de peur”. explique-t-on.

L’évaluation faite est des plus positives : les acteurs concernés auront tous répondu dans les délais au signal d’alerte, le matériel a fonctionné correctement, etc.

Le sénario choisi semble proche de la réalité locale. Classé deuxième port de fret après celui de la capitale, le port de Béjaïa possède, en sus, un pendant pétrolier potentiellement menaçant pour l’environnement.

Ces dernières années, STH exploite une bouée de chargement en haute mer pouvant accueillir des tankers de plus de 300 000 tonnes. Cette dernière activité est d’ailleurs en tête d’affiche des périls écologique qui guettent le rivage bougiote.

M. B.

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