Ikharvane Le village hôte du 1er Festival de la poterie de Maatkâs / Une grandiose soirée artistique

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Dans le cadre des activités du festival, son directoire en collaboration avec l’association Itrane et le comité du village Ikharbane, ont organisé dimanche dernier, une soirée poétique et artistique en nocturne dans l’école des frères Tamoud. Signalons au passage qu’une riche exposition de poterie est ouverte au grand public pendant toute la semaine artisanale.

Bien avant l’entame, une cuisson de pièces de poterie s’est tenue dans l’enceinte de l’établissement. Les potières du village Ikharvane ont allumé le oughoud devant le nombreux public composé des membres du commissariat, des élus locaux, des villageois et des artisans venus de différentes wilayas d’Algérie.

Les hautes flammes et les étincelles provenant de la cuisson ont donné plus de lumière et plus de gaieté à la soirée. On dirait des feux d’artifice par cette nuit assez fraîche puisque la brise de la mer ne s’est pas fait attendre.

Après les souhaits de bienvenue du commissaire, du P/APC de Maatkâs et du président de l’association Itrane du village, M. Daff l’animateur invitera les poètes à monter sur scène et à lire leurs œuvres poétiques dans la langue de Mammeri aux présents, les poètes Khetabi, Hadjeb Arezki et Lahlou, ont montré une fois de plus que la poésie kabyle compte encore ses adeptes, ses défenseurs et ses promoteurs. En écoutant Adarwich un poème qui en dit long sur le vécu actuel et les réalités de la société algérienne, l’ombre de Mouhya et de Si Mouh ou M’hand traversaient le ciel et s’invitaient dans les esprits. Les oreilles et les cerveaux aérés, les âmes et les cœurs sensibles se sont généreusement régalés.

M. Daff, revient sur scène et pour faire patienter l’assistance en attendant l’arrivée sur scène de Ahcène N’at Zaïm, se joint à la partie pour dire ses élogieux récitals.

Ahcène, l’enfant prodige d’Aït Zaïm gravit les marches de la scène mobile sous les applaudissements du public.

A peine les premières note grattées par Ahcène N’at Zaïm, les jeunes sont déjà aux anges, Ekestas El Hidjab attwaligh, et tamurtiw ont enflammé la foule.

Le chanteur trouve son rythme et sa vitesse de croisière et enchaîna avec une douzaine de chansons de son répertoire. S’était magnifique.

Ali Ferhati, l’autre célèbre chanteur acheva l’œuvre en mettant les présents en sueur, Chbigh Afrux, Maatkâs d’lahbab et d’autres chansons encore, ont fait l’effet d’un baume aux cœurs assoiffés d’ambiance, d’amour et de fête. Tard dans la nuit, la soirée s’acheva dans le calme et la satisfaction.

M. Koulougli le Président de l’association Itrane dira : « Cette soirée a fait beaucoup de bien aux jeunes » nous aimerions faire davantage, pour cela, il nous faut une maison de jeunes, la balle est dans le camp des autorités concernées.

C. Hocine

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