L’option pour le dialogue est dans notre mouvement plus importante que toute autre forme de protestation”, c’est la quintessence de l’intervention du coordinateur local du Cnapest, en l’occurrence Messaoud Boudiba, lors d’un point de presse qu’il a tenu hier en fin d’après-midi à Boumerdès.
L’intervenant a d’emblée déploré le refus des pouvoirs publics d’ouvrir un dialogue avec les représentants de leur organisation syndicale.
Localement cela s’est traduit, selon lui, par une sorte de mépris des responsables envers la corporation des enseignants.
Conséquence : accumulation de problèmes, entre autres l’insuffisance de prise en charge des établissements secondaires souffrant d’un manque cruel de moyens pédagogiques. L’orateur citera comme exemple, ces lycées techniques ou polyvalents où les labos sont insuffisamment équipés.
Dans la foulée, il parlera aussi de “ces mutations abusives dont sont victimes ici et là, des professeurs de lycées”. A l’argument de surplus de ces enseignants dans leur propre établissement, le coordinateur local du Cnapest rétorque en précisant que les mutations arbitraires peuvent être évitées en établissant à temps la carte scolaire “trois nouveaux lycées vont ouvrir leurs portes dans cette wilaya, dès la prochaine rentrée scolaire, mais chose bizarre l’administration ne les a pas encore inclus dans ladite carte scolaire, sinquiète-t-il encore.”
Tout en rappelant la disponibilité de leur mouvement à participer au règlement des différents problèmes, l’orateur n’exclut pas, en substance, le recours à d’autres formes de protestation au cas où l’administration resterait insensible à leurs préoccupations. “Au niveau local nous comptons déjà près d’un millier d’adhérents au Cnapest. Soit 75% des enseignants du secondaire dans toute cette wilaya.”
L’orateur a ajouté que les revendications d’ordre pédagogique seront toujours réitérées par leur organisation syndicale, parallèlement aux principaux problèmes soulevés au niveau social : un statut digne de l’enseignant, la révision de la grille salariale et du régime indemnitaire du fonctionnaire, en tenant compte des efforts fournis.
Salim Haddou
