Les élus refusent de siéger avec le maire

Partager

Découvrant que leur souhait “d’évoluer au sein d’une Assemblée au service du citoyen et respectueuse de ses attributions” n’est qu’un leurre, les élus de l’Assemblée populaire communale refusent de siéger avec le maire actuel, tout en expliquant à leurs concitoyens dans une déclaration rendue publique, les raisons qui ont motivé le blocage et la position qu’ils ont adoptée jusque-là.

Selon eux, “les divergences ne sont nullement dues à l’ambition d’occuper tel ou tel poste”, mais le blocage, estiment-ils, qui est dû au comportement négatif, irresponsable et en contradiction au respect des attributions d’un maire”, lequel comportement, ajoutent-ils, “n’est pas de nature à gagner notre confiance”.

Pour étayer leur argumentaire, ils en veulent pour preuve les dépassements constatés depuis l’installation de l’actuel P/APC. Celui-ci aurait procédé selon les cinq élus signataires de la déclaration à “des licenciements abusifs, des remplacements et promotions sans critères requis, mauvaise gestion du parc à matériel et son utilisation à des fins lucratives par des personnes en connivence avec le maire, des recrutements sélectifs des agents recenseurs au mépris de l’instruction du ministère de l’Intérieur, et ce en favorisant les agents ayant déjà participé à la dernière campagne de recensement ou à défaut des universitaires en chômage, ségrégation dans la distribution de la PRI et autres avantages professionnels sans tenir compte des critères de compétence, de rendement ou de dévouement”.

Cela, poursuivent-ils, s’apparente “à de l’opacité, partialité arrogante, affairisme et gabegie qui ont pris le dessus sur la transparence, l’équité, l’humilité, le dévouement et la rationalité”.

Partant de là, estiment-ils, “la position adoptée est juste et cohérente”. Pis encore, les pouvoirs publics, regrettent-ils, se sont rendus “complices” pour la non application des textes prévus par la loi 90/08 du 07 avril 1990, relative à la commune, notamment son article 34 pour le cas de leur commune. Cela étant, les cinq élus (02 RCD, 02 FFS, 01 RND) insistent pour la énième fois sur “le caractère inébranlable et inflexible de leur position”. En somme, le déblocage n’est pas pour demain.

D. S.

Partager