Témoignages des moudjahiddine sur les horreurs commises par le colonisateur français

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Cette rencontre, qui a eu lieu en présence des combattants et combattantes et les élèves du lycée Emir-Abdelkader, a été marquée par les témoignages de certains acteurs qui ont participé aux manifestations de Sétif, Guelma et Kherrata.

Après avoir écouté l’Hymne national, la parole a été donnée à Amer Rekhila, enseignant à la faculté des sciences politiques et de l’information, qui a déploré le fait que  » le nombre des personnes qui restent pour témoigner sur les massacres du 8-Mai est en diminution « , tout en ajoutant que  » les personnes qui ont été tuées le 8-Mai 1945 sont inscrites l’état civil alors que les massacres se sont élargis jusqu’au 27 Mai et beaucoup d’autres personnes ont été également tuées mais ne sont pas considérées comme des chouhada des massacres du 8-Mai « .

A cet effet, le président de l’association du Machâal Chahid a signalé que  » si l’Etat français ne reconnaît pas ces actes, notre pays doit reconnaître ces chouhadas « .

Par ailleurs, il a insisté sur le fait que  » nous sollicitons la mise en place d’un conseil supérieur pour la mémoire algérienne dans le but de préserver et protéger cette mémoire ».

Au cours de la commémoration de cet évènement, le moudjahid Sassi Ben Hamla a souligné que  » malgré les interpellations de quelques associations on assiste à un silence assourdissant de l’État français concernant ces massacres. La seule reconnaissance qu’il faut saluer sont les quelques paroles de l’ambassadeur de France en Algérie lors de sa visite à Sétif, il a parlé des massacres de Sétif et dira à ce sujet :  » j’ai honte pour mon pays de la liberté, fraternité et égalité ». Le militant Sassi a tenu à rappeler que le 8-Mai 1945, tout les Algériens fêtaient la victoire des Français sur le nazisme, à laquelle ils avaient pris une immense part sous prétexte qu’ils seront indépendants après la victoire,  » mais après les abominables massacres qui ont eu lieu, nous nous sommes rendus compte que nous avions entretenu de faux espoirs », a-t-il expliqué. Ce militant, les larmes aux yeux, a raconté aux personnes présentes à cette rencontre, les détails des massacres qui ont lieu à Sétif en précisant « nous ignorons ce qui s’est passé ce jour-là parce que le colonisateur français nous a cerné et interdit de sortir de nos maisons, mais nous sentions la chair brûlés qui se dégageait du lieu, c’est là qu’on s’est rendu compte que le colonisateur français a fait brûler les personnes détenues « . A signaler par ailleurs un fait qui a quelque peu entaché ce rendez-vous au moment où un militant de Blida avait demandé la parole au président de l’association Machâal Chahid. Ce dernier s’est montré méprisant en ne jugeant pas utile de lui céder la parole.

Devant cet état de fait, quelques élèves et militants ont quitté la salle de conférence alors que les autres ont protesté et déploré ce fait.

Lemya Ouchenir

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