Après plusieurs années de coma, au cours desquelles il a eu à subir revers et débâcles à la limite de l’humiliation, le football national a fini par rendre l’âme avec l’élimination historique d’avant-hier soir en coupe d’Afrique des nations au stade Ahmed-Zabana d’Oran devant la formation du Zimbabwe.Les dès sont ainsi jetés et désormais les cloches ne sonnent plus. L’équipe nationale algérienne qui est incapable d’arracher un billet pour le mondial depuis sa dernière participation en 1986, vient de rompre de nouveau avec les joutes africaines auxquelles elle n’a jamais failli depuis 1980. Ce fait historique ne constitue pas, pour autant, une surprise, sachant que le mal qui ronge le football national n’a jamais été traité à la racine. Il est temps que les dirigeants qui ont fait du sport-roi ce qu’il est advenu aujourd’hui, de tirer les enseignements, à commencer par déguerpir et laisser enfin la place à d’autres compétences au lieu de désigner de nouveaux boucs émissaires pour porter le chapeau, comme on le faisait à chaque débâcle. C’est seulement de cette manière que l’on pourra espérer redonner dans un proche avenir au football national son lustre d’antan. On ne peut, dans cette situation précise, accabler l’entraîneur national et sa jeune formation, frêle et inexpérimentée, et les désigner comme seuls responsables de cette humiliante élimination. Le mal est ailleurs, et les imperfections sont connues par tous : la gestion du football national est à revoir et pour ce faire, il faudrait que les responsables actuels comprennent qu’ils feraient mieux de céder leurs postes à de nouvelles compétences. S’ils auront la décence d’agir de la sorte, ça sera le plus grand bien qu’ils feront au football algérien, celui qu’ils prétendaient vouloir hisser au plus haut sommet. Alors, de grâce, messieurs, partez !
S. Klari