Le mouvement enclenché par ces huit syndicalistes pourra, néanmoins, connaître son épilogue, à en croire des sources très proches du comité de participation de l’entreprise.
C’est ce qui nous a été, d’ailleurs, annoncé le chef de daïra d’Azazga à sa sortie, prématurée, d’une réunion-marathon de reconciliation. Celle-ci a, en effet, réunie le porte-parole des syndicalistes grévistes, M. Boudjemâa, en sa qualité de secrétaire général du conseil syndical de l’entreprise, d’un membre du conseil de la Fédération nationale de la métallurgie, et du Président-directeur général de E. I, Mohamed Akliouat. La réunion aura duré toute la journée d’hier, très peu de choses ont filtré. Parallèlement à cette rencontre de dialogue et de reconciliation, les travailleurs de l’entreprise ont observé durant la matinée leur 2ème mi-journée d’arrêt de travail occasionnant la paralysie des ateliers. Et c’est dans l’après-midi d’hier que les grévistes de la faim commençaient à sentir sérieusement la dure épreuve de sevrage. Deux d’entre-eux avaient été évacué en urgence vers l’hôpital d’Azazga.
Le premier à être hospitalisé est Mohand Meziani évacué à 14h05 précises par l’ambulance de l’entreprise. 25 minutes plus tard, soit à 14h30, c’est Saâdi-Haddad qui connaîtra le même sort laissant les agents de sécurité de l’entreprise plongés dans une grande inquiétude. Faut-il signaler que lors de notre déplacement au complexe d’Electro Industrie, nous étions surveillés par les agents de sécurité qui nous ont interdit l’accès à l’entreprise. “C’est le secrétaire de direction qui nous a instruit de vous interdire l’accés”, nous ont-ils dit pour se justifier. Même les étudiants stagiaires ont été renvoyés hier qui d’habitude ont accès.
M. A. T.