Les prix du transport augmentés de 50%

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Ironie du sort, c’est le 1er mai qui a été choisi pour l’application des nouveaux tarifs. Les travailleurs ont dû payer leur place, cinq dinars de plus, dès le lendemain de la Fête du… travail. Du coup, de nombreuses altercations ont éclaté entre les chauffeurs et leurs clients lesquels pensent être victimes d’“une augmentation abusive et exagérée”. Pour ne pas s’en laisser conter, les clients ont initié une pétition qu’ils ont adressée aux autorités locales ainsi qu’à la Direction des transports de la wilaya, seuls habilités, nous dit-on, à fixer les prix. Dans la déclaration dont nous détenons une copie, signée par les citoyens de plusieurs villages dont Taourirt Menguellet, Aït Ailem Tillilit, il est mis en avant cette augmentation exagérée “qui grève sérieusement notre budget”, affirme un habitant d’Aït Ailem qui se rend, quotidiennement, en ville pour accompagner ses enfants qui y sont scolarisés. L’exemple des habitants de Akar, qui doivent débourser quinze dinars pour moins d’un kilomètre est édifiant. Ceux d’Aourir s’acquittent désormais de vingt dinars pour quatre kilomètres. Un des initiateurs de la requête nous apprend par ailleurs que le tableau des tarifs des taxis collectifs, cité dans l’arrêté interministériel du 17 décembre 2002 et fixant le prix du kilomètre à 1,50 dinar par personne, ne mentionne pas si les fourgons de transport sont concernés. Ainsi, “on ne sait si ces véhicules sont assimilés à des taxis ou à des véhicules de transport en commun”, affirment les voyageurs qui déplorent l’absence de réglementation pour régir cette profession. Les concernés, quant à eux, ne veulent pas en démordre. Lorsqu’on leur demande sur quelles bases ils ont décidé de “pénaliser” leurs clients, la plupart se plaignent du coût de la pièce détachée, de l’entretien et autres dépenses inhérentes à la profession. “Si je dois n’encaisser que dix dinars la place, je préfère changer de métier”, affirme l’un d’eux qui ne comprend pas que l’on fasse “tout ce bruit à cause de cinq dinars alors que les gens se sont tus lors des augmentations de l’huile et de la semoule”. Notons que cette hausse n’est appliquée, pour le moment, que par les transporteurs qui desservent la région des Ath Menguellet, du côté ouest d’Aïn El Hammam. Si rien ne vient contrecarrer leurs desseins, d’autres ne tarderont pas à leur emboîter le pas. L’effet “boule de neige” n’est pas à exclure.

A. O. T.

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