Ce travail de vulgarisation et de sensibilisation a été inauguré dans la salle des délibérations de l’APC qui a abrité le premier regroupement auquel ont assisté d’une part, les représentants de l’administration, à savoir le président de la Chambre d’agriculteur, un inspecteur vétérinaire de la DSA (direction des services agricoles) et une responsable de la direction de l’environnement.
D’autre part, les aviculteurs, les vétérinaires et les responsables de l’association.
La wilaya de Béjaïa compte d’après les chiffres donnés par Monsieur F. Harani, premier vice-président de l’association des aviculteurs, quelque 661 établissements d’élevages agréés, 936 établissement non agréés, 03 abattoirs et 14 tueries ; elle vient au troisième rang au niveau national en matière d’élevage avicole.
Les débats ont été axés sur les critères devant être remplis par les aviculteurs, notamment l’étude d’impact et des dangers directs et indirects qui peuvent résulter de leurs activités pour que leurs soient délivrés les autorisations d’exploitations.
Ces études, qui seront réalisées par des bureaux spécialisés porteront sur la conformité des bâtiments d’élevages aux normes en vigueur, particulièrement sur le respect de la distance qui les sépare des habitations et le traitement des déchets tel que les fientes et les nuisances sonores et olfactives.
Des taxes environnementales sont aussi prévues dans ce décret ; elle seront versées dans le Fonds national de l’environnement qui accordera à terme des financements pour les projets performants.
Les aviculteurs présents ont protesté énergiquement contre ces mesures en argumenant le fait que leurs activités ne générent pas, comparées à d’autres, beaucoup de pollution et que les véritables pollueurs ne sont nullement inquiétés.
Et pour preuve, ils évoquent l’utilité des déchets de leurs production telles les fientes qui sont couramment utilisées en guise de fertilisants notamment dans les exploitations agricoles de pommes de terres du Sahara.
Au final, ils ne croient pas que ces mesures contribueront à améliorer la qualité de l’environnement. Bien au contraire, selon certains d’entre eux plusieurs agriculteurs verseront dans l’informel ou délaisseront carrément l’activité, ce qui ne sera le souhait de personnes, aviculteurs comme représentants de l’Etat, si des assouplissements ne viennent pas alléger les clauses contenues dans ce décret lors de son application.
Les agréments d’exploitations seront délivrés selon l’importance de l’élevage, par le P/APC, le wali ou le ministre.
Les unités de production comptant moins de 5 000 sujets, ce qui est le cas de plus de 70 % des éleveurs de Béjaïa, sont du ressort du P/APC.
D’autres regroupements sont prévus à Oued Ghir, Oued Amizour et Kherrata.
B. Sadi