» L’application du droit international en crise  »

Partager

« Les droits de l’homme et les instruments du droit international face aux pratiques génocidaires à travers le monde « , tel était le thème débattu hier lors d’une table ronde organisée par le centre de presse d’El Moudjahid à Alger.

Etaient présents à cette rencontre un panel de juristes et professionnels du droit. Lors de son intervention, Mme Zohra Dhrif Betat, vice présidente du Conseil de la nation, a affirmé que  » le droit international et son application connaît une réelle crise « . Pour preuve, elle a cité le cas frappant des palestiniens qui souffrent jusqu’aujourd’hui.

Quant au Me Rachid Ou Ali il a insisté sur le fait que l’assemblée générale des Nations Unis a échoué dans l’accompagnement de sa mission qui consiste à barrer le chemin des guerres, et ce, par la faute de quelques pays dominateurs.  » Ajouter à cela que le droit de véto représente un non-sens juridique et une crise contre l’humanité « , a-t-il expliqué.

En outre, Me Ou Ali a déploré le fait qu’  » au jour d’aujourd’hui, les abominables massacres que subissent les palestiniens, les irakiens et les kurdes, ne sont pas encore qualifiés de génocide « .

Face aux pratiques de différentes colonisations tels que la guerre de l’Algérie, la guerre du Vietnam, les massacres du 08 mai 1945, Me Bouguessa s’est interrogé si nous pouvons qualifié les massacres du 08 Mai comme étant des évènements.

Ce dernier a répondu que cette période reste sombre dans l’histoire de l’Algérie car elle demeure sous-estimée.

Par ailleurs, le conférencier a précisé que les bilans des différentes colonisations ont été controversés à savoir : le général Ibert a signalé que le nombre de personnes tuées pendant les massacres du 08 Mai est estimé à 123, 35 000 victimes ont été enregistrées par le consulat Américain. Pour le PPA le génocide a été estimé à 45 000 morts. S’agissant du nombre de condamnation, Me Bouguessa a fait savoir que 1 640 cas de condamnation ont été enregistrés.

Lemya Ouchenir

Partager