Leurs enseignants nous apprennent que les “sixièmes années sont démobilisés depuis qu’ils savent qu’ils iront au collège quels que soient leurs résultats à l’examen, contrairement à leurs cadets qui mettent plus d’ardeur au travail”. Ce manque d’intérêt se retrouve d’ailleurs chez ceux qui étaient inscrits aux cours de soutien, depuis le début de l’année et qui ne les suivent plus, dès lors qu’ils sont assurés du passage en sixième.
Aux niveaux plus hauts, les compositions sont programmées pour la semaine en cours avec BEM et bac blanc pour les élèves de quatrième AM et ceux de terminale.
Nous apprenons par ailleurs que les élèves des classes de première et troisième année moyenne qui auront obtenu entre neuf et dix de moyenne seront appelés, comme lors des deux dernières années, à des cours accélérés de rattrapage.
Ainsi, en cette fin d’année, les enseignants seront appelés sur tous les fronts. Parallèlement aux surveillances et corrections, ils reprendront les cours puis feront composer ceux qui auront approché la moyenne pour les amener “coûte que coûte à passer”, comme l’affirment les enseignants qui n’acceptent pas de gaieté de cœur cette façon de faire qu’on leur impose. “Il est ridicule de penser qu’en l’espace d’une semaine un élève rattrape ce qu’il n’a pas appris durant neuf mois.
Qu’on fasse passer tout le monde comme au bon vieux temps, ce qui nous évitera toute cette gymnastique”, nous dit un enseignant.
Il serait intéressant de suivre ceux qu’on a poussés l’an dernier pour se rendre compte de l’efficacité de “la méthode”. Sous couvert de l’anonymat, les professeurs avouent que les élèves repêchés ont plutôt perturbé les classes. Ils ont continué à accumuler des lacunes. Ils auront cependant gagné un certificat de scolarité.
A. O. T.