Le délit d’aimer

Partager

l L’Algérie est en passe de devenir un ‘no man’s land” de l’amour. Des jeunes couples sont pourchassés, traqués pour être à la fin tabassés. Mais quel est donc leur crime ? Eh bien, ces jeunes ne sont pas accusés d’avoir détourné des milliards dans des entreprises qu’ils dirigent, ni d’avoir acheté des matches à coups de “ch’kara” et dont ils se glorifient dans des journaux… non, rien de tout cela ! Ils sont accusés de quelque chose de beaucoup plus grave. Ils commettent le pire crime que n’arrivent pas à leur pardonner les obscurantistes et les islamistes. Ces jeunes gens osent s’aimer. Pis, ils veulent comme tous les jeunes de leur âge à travers le monde que leur amour se sache, soit vu et reconnu. Dans une société où on couvre les crimes des pédophiles, où on tait l’inceste, l’amour n’a forcément pas de place. Alors on préfère les viols cachés et camouflés au nom d’on ne sait quelle morale sociale, aux lieu et place de sentiments que seuls les êtres humains peuvent exprimer et assumer. Un pays comme l’Agérie devrait vite faire les choix qui détermineront sa place dans le concert des nations et son avenir. On ne peut continuer à prôner un discours pseudomoderniste fait d’ouverture de l’économie, d’adhésion à l’OMC et autre ébauche sur la parité, et laisser les sbires de l’islamisme et de obscurantisme régir la vie sociale et les rapports entre individus.

Cherif A.

Partager