Les travailleurs de Bouira se joignent au mouvement de protestation

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Le groupe industriel Sonelgaz est, depuis quelques semaines, la thématique du réseau social facebook. Ce dernier est essentiellement animé par les travailleurs de différentes unités de l’entreprise implantées à travers les territoires du pays.

Suite à cette dynamique de protestation, jusque-là virtuelle, le conseil syndical de Bouira a tenu, en date du 21 du mois en cours, une réunion. Au terme de cette rencontre, sera retenue la proposition d’étudier « l’opportunité de s’inscrire dans le mouvement de protestation que connaît le groupe industriel Sonelgaz » et celle « d’observer d’une journée de protestation, le 04 avril ». Ces propositions phares seront suivies de la première mouture de la plateforme de revendications.

Pour consolider le procès-verbal de la réunion du 21 mars, les travailleurs (ses) de la direction de Distribution de Bouira seront convié(e) s à une Assemblée générale. Après lecture explicitée du dernier PV en date, Djaffal Abdelaziz, le président de l’Assemblée invite ses camarades au débat. Mal intellectualisé le concept « protestation » sera d’emblée contesté par des intervenants lui préférant le vocable « grève » qui suppose arrêt du travail et donc une paralysie certaine, en terme d’énergie, à l’échelle de la wilaya, voire du pays, si toutefois le mot d’ordre est suivi par l’ensemble des wilayas. Au final et après éclaircissement, le concept « protestation » sera retenu (du moins pour la journée du 04 avril). Ainsi, les prestations de services seront assurées par les travailleurs, sur fond de « banderoles revendicatives ».

Cela étant réglé d’autres intervenants n’iront pas de mains mortes pour vilipender la Fédération nationales des travailleurs des Industries électriques et gazières (affiliée à UGTA) qu’ils accusent de « faire le jeu du système politique ». Ils proposeront de contourner la fédération et d’engager une réflexion à propos de la création d’un syndicat autonome. Mais, déjà pour accompagner le mouvement en marche l’idée de créer un conseil national de coordination semble avoir fait l’unanimité à Bouira. Ce conseil suppose au préalable la mise en place de structures locales autonomes.

Mais cette projection qui consiste à mettre en place une nouvelle structure syndicale ne prendra forme qu’après le 04 avril, date baromètre à partir de laquelle la consistance du mouvement de protestation engagé sera jaugée. En attendant et pour la symbolique, l’AG a décidé à dégarnir les documents à venir de l’en-tête identifiant la fédération.

Salas.O.A

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