Rassemblement de protestation aujourd’hui à la COGB-La Belle

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Après l’Enmtp et l’Epla, c’est au tour de la COGB-La Belle de Béjaïa de tirer la sonnette d’alarme sur les dépassements subis par les travailleurs et leurs représentants syndicaux.

Après un débrayage de deux heures, observé lundi dernier, qui avait engendré la suspension arbitraire de trois syndicalistes de cette société par l’employeur, les travailleurs sont passés à la vitesse supérieure, le mercredi d’après, pour entrer en grève illimitée jusqu’à la réintégration de ces derniers et la reconnaissance de la section syndicale comme partenaire social par l’actuel patron.

Toutes les autorités ont été sollicitées par les travailleurs pour intervenir et solutionner ce différend, en commençant par l’Inspection du travail jusqu’aux unions locale et wilayale de l’UGTA en passant par le président de l’APW qui s’était déplacé sur les lieux jeudi passé.

Même les partis politiques avaient soutenu les revendications des travailleurs, à l’image du PST qui avait fustigé “les patrons qui veulent remettre en cause les acquis sociaux des travailleurs et priver ces derniers de leurs moyens de défense”.

En effet, au complexe COGB-La Belle de Béjaïa, non seulement les travailleurs se sont vu refusé le droit de renouveler la composante de leur comité de participation, mais des caméras de surveillance sont installées dans les ateliers et on arrive à l’intimidation en suspendant trois responsables syndicaux. Cette pratique et le nombre de plus en plus croissant des travailleurs et entreprises touchés avait fait réagir l’union de wilaya UGTA qui avait appelé à un rassemblement de protestation pour aujourd’hui à proximité de la COGB-La Belle pour dénoncer les attaques orchestrées à l’encontre des syndicalistes et la remise en cause des libertés syndicales.

Près d’un millier de travailleurs est attendu pour ce rassemblement, qui sera une façon de se solidariser avec les travailleurs contre les abus des nouveaux patrons qui ont remplacé à leur manière les gestionnaires étatiques.

A. Gana

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