Comme annoncé dans notre édition d’hier, le rassemblement auquel avait appelé l’Union de wilaya UGTA en signe de solidarité avec les travailleurs des entreprises COGB-La Belle, ENMTP et EPLA, a eu un écho favorable auprès des travailleurs de tous les secteurs qui avaient afflué en nombre important pour observer un Sit-in auprès des usines COGB-La Belle et ENMTP situées sur la même route.
On pouvait remarquer outre les employés des unités concernées, la présence des enseignants, des agents de l’algérienne des eaux et des autres secteurs.
“ On nous avait informés de ce rassemblement par solidarité avec nos frères travailleurs de ces entreprises, nous sommes là pour les épauler dans leur lutte,” avaient déclaré à l’unisson deux syndicalistes de l’enseignement et de l’Algérienne des eaux.
Pour rappel, les travailleurs de l’ENMTP qui avaient observé la grève dénoncent le bradage de leur unité. D’ailleurs, un délégué des travailleurs de ladite unité avait déclaré : “ L’acheteur de notre usine n’a pas les moyens technologiques et certainement financiers pour la faire fonctionner. Une usine qui est l’une des plus importantes d’Afrique qui produisait des grues, est réduite à fabriquer des cabines sahariennes. Nous ne sommes pas contre la privatisation mais nous sommes contre le bradage.” De leur côté les agents de COGB-La Belle, qui sont au 4e jour de grève, demandent l’annulation de décision de suspension de leurs représentants syndicaux, la reconnaissance de leur syndicat par l’employeur, l’arrêt de toutes formes de menace, le payement de leurs primes de rendement et l’octroi de bénéfice entre autres revendications qui sont au nombre de douze lesquelles sont mentionnées sur la plateforme de revendications remise à la Direction et à l’Inspection du travail. Un syndicaliste rencontré sur les lieux avait déclaré : “Une réunion se tiendra avec l’union de wilaya en attendant que la Direction de l’entreprise réponde à nos doléances.”
En outre, il avance “ la menace qui pèsera sur l’usine si jamais la chaudière et l’hydrogènation sont mises en marche avec des temporaires comme le laissent entendre les responsables de l’usine, déjà qu’avec les professionnels il y a toujours des risques, qu’en sera-t-il avec des jeunes inexpérimentés ?” C’est un véritable bras de fer qui oppose les travailleurs à leurs employeurs ces derniers jours à Béjaïa. Un dénouement heureux sera-t-il d’actualité d’ici quelques heures ou quelques jours ?
A. Gana