En attendant des services de contrôle efficaces (en nombre et en qualité), en attendant que l’ensemble des secteurs concernés assument leurs rôles respectifs et et que la législation soit révisée dans le sens d’un contrôle plus strict, El Hachemi Djaâboub a appelé le citoyen à être doublement vigilant quant à la qualité de ce qu’il consomme. Cela est particulièrement valable pour la consommation des viandes dont une grande partie de ce qui est mis sur le marché n’est pas contrôlée. Dans ce même contexte, et évoquant le phénomène de la vente informelle de la viande sur les trottoirs, le ministre a communiqué des chiffres qui font frémir, à savoir que sur 900 échantillons de viande produite localement et mise sur le marché national, 250 ne sont pas conformes et soumis à des contrôles de qualité. Ce qui pousse à tirer la sonnette d’alarme, selon lui, et à sensibiliser le consommateur pour éviter ce genre de produits qui représente un véritable problème de santé publique.
S’agissant des mesures prises par l’Etat afin d’assurer un contrôle efficace dans le domaine en la matière, le premier responsable du département du commerce a rappelé qu’un décret exécutif a été dernièrement signé par le gouvernement, permettant ainsi au consommateur de défendre son droit à une alimentation conforme. A ce sujet, le ministre a annoncé la création de 24 nouveaux laboratoires ajoutés aux 13 déjà, existants ainsi que la mise à disposition de 1500 cadres universitaires pour le contrôle de la qualité et la répression de la fraude.
Lynda Louifi
