Le nouveau secrétaire général du SETE-WB, Aziz Hamlaoui, a animé une conférence de presse jeudi 22 mai 2008 au siège du syndicat. Fraîchement installé à la tête du SETE-WB, Aziz Hamlaoui a tenu à évoquer la situation qui prévaut dans le secteur de l’éducation qu’il a qualifiée de “délicate”.
C’est ainsi qu’après l’élection de son nouveau SG, le bureau du SETE-WB s’est réuni plusieurs fois, et deux conseils de wilaya ont eu lieu.
Avant d’évoquer les problèmes des travailleurs de l’Education et de parler des priorités, Aziz Hamlaoui a déclaré que “pour la première fois depuis l’Indépendance, le secteur de l’Education a réussi à avoir trois membres sur sept au Conseil national de l’UGTA et cela, suite au récent congrès. Ces trois membres sont Abdelouahab Khloulaène de la FNTE, Fatah Boubalou de l’Union de wilaya et Aziz Hamlaoui du SETE. Ce dernier s’en félicite.
Le premier point abordé lors de cette conférence de presse a concerné la période des examens où des acquis ont été arrachés, à savoir la prise en charge de l’ensemble des élèves et surveillants ainsi que la prise en charge également de l’ensemble des participants aux examens.
Toutefois, Aziz Hamlaoui s’est déclaré insatisfait quand même puisque des insuffisances ont été constatées. Il s’agit notamment du choix des correcteur, ainsi que de leur nombre.
D’ailleurs, sur ce point il a déclaré que l’année passée la sélection a été catastrophique. Il ira d’ailleurs, jusqu’à parler de “piston”. Ajouter à cela, Aziz Hamlaoui juge l’exclusion des enseignants du primaire des surveillances d’injuste, d’autant plus que du temps où la journée était rémunérée à… 90 DA, ils ont toujours été réquisitionnés. Et maintenant qu’elle est à 1 000 DA, voilà que la surveillance ne les concerne pas. C’est pour cela que le bureau du SETE-WB a proposé que la surveillance des examens concerne l’ensemble des enseignants, y compris ceux du primaire. Le SETE-WB a également proposé que les enseignants qui corrigeront cette année ne soient pas désignés l’année prochaine afin que l’ensemble des enseignants aient leurs chances.
L’autre “mécontentement” du SG du SETE concerne la répartition et la suppression des postes budgétaires : Aziz Hamlaoui les qualifie d’“anarchiques”. Sans oublier le sempiternel problème de la surcharge des classes. A cet effet, le SETE-WB lance un appel à la DE pour répartir les classes de manière équitable en précisant que “le besoin est dans l’ensemble de la wilaya”.
Abordant les réformes lancées par le ministère de l’Education national concernant l’enseignement technique, Aziz Hamlaoui a déclaré que les conséquences seront désastreuses, avant de rajouter : “Les travailleurs ne doivent pas subir ces conséquences”. Ensuite, il relatera le calvaire des 196 stagiaires qui veulent actualiser et régulariser leur situation de la période 1980-1995. Le SETE-WB a reçu une réponse de la Fonction publique disant que c’est la DE qui refuse de régler ce problème. Et lorsque l’on sait que de nombreux travailleurs parmi ces 196 approchent de la retraite, c’est cette dernière qui les inquiète.
On apprendra aussi qu’il y a des enseignants contractuels qui n’ont pas été payés depuis janvier 2006. Nombreux d’entre eux en sont arrivés à ne plus avoir les moyens de… payer le transport pour rejoindre leur lieu de travail ! Le nombre de cas enregistrés est de 641. Quant à la revalorisation des années de services, les dossiers en instance sont au nombre de 400.
Aziz Hamlaoui évoquera ensuite la situation syndicale. Ayant été installé à la tête du SETE-WB depuis à peine un mois, deux conseils de wilaya seulement ont eu lieu. Là, c’est surtout l’affaire des trois syndicalistes suspendus après le 11e congrès de l’UGTA qui a fait l’actualité. Aziz Hamlaoui dira : “Nous avons des cadres pour s’exprimer et toutes les critiques y sont permises”.
Ce qui est reproché aux trois syndicalistes suspendus, c’est le fait qu’ils aient fait des déclarations “en marge du congrès”. Par ailleurs, le reste des congressistes ont fait un démenti pour ne pas “engager” la délégation des congressistes de Béjaïa. De plus, ils demandent que les mesures nécessaires soient prises à leur encontre. Aziz Hamlaoui déclarera par ailleurs que la suspension des trois syndicalistes qui n’ont pas accepté cette décision a été prises conformément aux statuts, avant d’ajouter que “le conseil de discipline se tiendra dans les plus brefs délais”. Concernant le deuxième conseil de wilaya, il a été sanctionné par la désignation des membres de la commission des œuvres sociales, le mandat de la précédente ayant pris fin le 12 janvier 2008. Là, Aziz Hamlaoui a insisté sur l’urgence de l’installation de la nouvelle commission car plus de 2 000 familles attendent la dizaine de prestations.
L’urgence de l’installation de la Commission des œuvres sociales réside dans le fait que le budget de wilaya d’une valeur de 6 milliards de centimes risque d’être renvoyé à la Commission nationale s’il n’est pas utilisé à la fin de l’exercice, laquelle le versera au Trésor public.
Enfin, le SG du SETE-WB affirmera que les travailleurs, des autres secteurs les ont soutenus par principe de solidarité, avant de se dire satisfait du dénouement de l’affaire de la DOGB La Belle.
Pour terminer, Aziz Hamlaoui dira que la mobilisation des syndicalistes a abouti au règlement transitoire du problème des 3 familles expulsées de leurs logements à Ihaddaden. Ils ont été victimes de manœuvres au niveau de la DE. En fait, ils étaient bénéficiaires avant d’être rayés de la liste. L’expulsion a failli avoir lieu le 23 avril 2008, mais la DE s’est engagée à trouver des solutions définitives. Pour cela, le SETE-WB lui lance un appel afin qu’elle tienne ses engagements.
De son côté, Abdelouahab Khoulalène de la FNTE, qui était présent au siège du SETE-WB lors de cette conférence a pris la parole pour parler des acquis arrachés, notamment la nouvelle grille des salaires, et cela même si cet acquis est “gâché” par l’inflation. Abdelouahab a également déclaré que le statut particulier des travailleurs de l’éducation a été proposé au ministère de l’Education national qui l’a accepté.
De plus, d’autres propositions ont été également acceptées : elles concernent le reclassement de certains grades, la création du grade “adjoint d’éducation principal” et la classification des établissements. Mais Abdelouahab Khoulalène dira quand même : “Nous espérons que la Fonction publique ne les rejettera pas”.
T. A.
