Les demandeurs inscrits dans les programmes 2001 et 2002 de l’Agence d’amélioration et du développement du logement (AADL) se sont rassemblés hier, devant l’Assemblé populaire nationale (APN). En effet, près de 50 souscripteurs au programme AADL, ont tenu un sit-in devant l’APN, afin d’exprimer leurs ras-le-bol d’attendre depuis maintenant 8 ans sans avoir un logement. Un dispositif policier était également au rendez-vous afin de disperser la foule, sous prétexte que les rassemblement sont strictement interdits. Cet énième mouvement de protestation intervient après le rassemblement tenu le 30 avril dernier, devant le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, où ils ont été reçus par le secrétaire général du département.
Ce dernier leur avait demandé de lui présenter la liste des souscripteurs pour essayer de régler définitivement ce problème.
Devant cet état de fait, un protestataire nous dira que » depuis cette date, nous sommes sans nouvelles des suites accordées à cette liste « .
» Nos dossiers ont été déposés et acceptés par l’AADL « , a indiqué un autre protestataire, tout en ajoutant que » durant des années, nous avons attendu avec un certain espoir d’avoir enfin un logement, jusqu’au moment ou nous nous sommes rendus compte que nous avions entretenu de faux espoirs ».
Par ailleurs, les protestataires ont tenu à rappeler que » le directeur général de l’AADL nous a reçu le 31 décembre 2007, pour nous informer que l’Etat a désigné la CNEP comme nouveau promoteur. De ce fait, l’AADL a transmis nos dossiers à la CNEP « .
A cet effet, ils ont déploré le fait qu’ » il est de notoriété publique que la CNEP-Banque n’a pas pour vocation de distribuer des logements, elle à ses propres clients qu’elle doit prendre en charge. » Cela explique que » cette banque ne va pas leur distribuer des logements », nous ont-ils fait comprendre. Par ailleurs, les protestataires n’ont pas manqué de dénoncer » les contradictions constatées dans la gestion du programme AADL, dans lequel ils ont distingué des souscripteurs de l’année 2003 et 2004 qui ont bénéficié des logements.
» Trois représentants parmi les protestataires ont été reçus, lors de ce rassemblement par le vice-président de la commission de l’habitat au niveau de l’APN. Ce dernier les a rassuré qu’il adressera des lettres au président de la République, au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, et enfin au premier ministre afin de mettre fin à leur problème.
D’autre part, les souscripteurs au programme AADL ont brandi la menace d’entamer une grève de la faim si leur situation qualifiée d’ » inextricable » n’est pas prise en charge.
Lemya Ouchenir