“On a largement atteint notre objectif”

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La Dépêche de Kabylie : Le championnat de la Régionale deux, a bouclé sa saison sportive 2007/2008, il y a de cela une dizaine de jours. A cet effet, quel bilan faites-vous du parcours de votre équipe ?

S. B. : En gros, notre bilan est positif. L’objectif qu’on m’a assigné lorsque j’étais venu, à savoir le maintien a été largement atteint, surtout lorsque l’on sait que l’équipe a rencontré des difficultés. Il faut dire que le maintien a été réussi avec un écart considérable, sécurisant et qui a été atteint à cinq journées de la fin. Personnellement, je pense qu’on a réussi à former un groupe de jeunes qui se sont améliorés côté technique. Il faut dire qu’à un certain moment, l’équipe pataugeait dans les profondeurs du classement, mais au fur et à mesure que le championnat avance, l’équipe est arrivée même à se classer troisième à un moment donné de la compétition.

Depuis votre venue à trois matches de la fin de la phase aller, on a remarqué que les résultats ont évolué. Peut-on dire alors que Benmouhoub a apporté sa touche personnelle ?

Je pense que la touche personnelle existe chez n’importe quel entraîneur, et puis l’avantage que j’ai moi, c’est que les jeunes que j’ai eu sous ma coupe, étaient pour la plupart avec moi en catégories jeunes avec la JSMB, ce qui a donné peut-être une certaine symbiose. Il fallait leur faire confiance pour qu’ils croient en leurs possibilités. Il faut dire que quatre équipes ont presque le même niveau. L’accession pouvait être du côté de Ben Aknoun, de la JRA Zaâtra, la JSIO ou de l’OSEK. C’est des équipes qui n’ont pas fait un bon départ, sinon elles auraient pu avoir cette chance d’accéder. Maintenant c’est Thénia qui a accédé, et c’est tant mieux pour elle.

A propos de l’accession justement, on a remarqué que chaque année, c’est des équipes d’autres wilayas qui accèdent, alors que celles de Béjaïa se contentent du maintien et parfois, elles descendent carrément au palier inférieur. Cela est dû en grande partie à quoi justement ?

C’est dû essentiellement à un travail de continuité qui n’existe au niveau des équipes de la wilaya. C’est-à-dire qu’à part l’OS El Kseur, les autres équipes se renouvellent à chaque fois. Pour accéder, il faut donc un travail de base avec un groupe qui doit être formé dans deux ou trois, voire quatre années, pour pouvoir jouer l’accession.

Et puis l’accession, ce n’est pas l’objectif de l’entraîneur uniquement, mais de l’équipe : c’est-à-dire que c’est tout le monde qui doit s’y mettre.

C’est en progressant tout en jouant match par match que l’accession peut venir aussi, et ça ne sert à rien de faire pression sur les joueurs.

Les moyens financiers aussi font défaut…

En plus de la base qui n’est pas solide, puisque la majorité des équipes arrivent à effectuer une accession fulgurante, et au bout d’une année, ces équipes se retrouvent épuisées, ce qui fait qu’elles ne peuvent pas résister à d’autres saisons.

L’appui financier et matériel est certes important, mais cela n’est pas suffisant pour pouvoir jouer les premiers rôles.

Je veux dire que d’autres paramètres peuvent effectivement entrer en jeu, tels que la bonne ossature, le mauvais recrutement, etc.

Cela dit, si on s’amuse à recruter des joueurs à chaque saison, on reviendrait toujours à la case départ.

Ceci pour vous dire qu’il devrait y avoir de la continuité dans le travail.

Comtez-vous rester à la JS Ighil Ouazzoug ?

Je ne pense pas. Je voudrais bien prendre un peu du recul. Certes, j’ai des contacts avec certains clubs, mais je préfère ne pas leur répondre. Je tâcherai de passer mes vacances que je pense méritées, et après on verra.

Entretien réalisé par R. M.

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