Une présence de citoyens timide

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21 juin 2001, 21 juin 2005, quatre ans se sont écoulés après l’assassinat des deux jeunes Samir Didouche (14 ans) et Kamel Khalfouni (28 ans) par les éléments des unités spéciales de la Gendarmerie nationale dans les champs d’oliviers surplombant la brigade. Pour garder le devoir de mémoire, les familles des deux martyrs de la démocratie ont élaboré un programme étalé sur deux jours.Le 20 juin a été consacré à l’allumage de bougies, alors que la date anniversaire a été réservée au recueillement sur les tombes des deux martyrs, à proximité de la mairie. Une délégation de la CADC, conduite par Belaïd Abrika et Rachid Allouache, s’est déplacée sur les lieux pour honorer de sa présence cette modeste cérémonie à laquelle peu de personnes ont assisté. Après le rituel dépôt de gerbes de fleurs, les délégués du mouvement citoyen, à leur tête le principal animateur Belaïd Abrika, ont intervenu pour faire une rétrospective sur la lutte du mouvement jusqu’aux dernières rencontres avec le gouvernement. Localement, la parole a été donnée à Slimane Haddad, délégué de Frikat, qui n’a pas été tendre avec le pouvoir. “Même si on dit qu’on est passé de la contestation au partenariat, il ne faut pas croire à cela si la plate-forme d’El Kseur n’est pas appliquée intégralement. Le mouvement citoyen pourra être le partenaire du pouvoir si et seulement ce dernier passait de la dictature à l’Etat de droit”, nous a-t-il déclaré en marge de cette commémoration. En tout cas une chose est sûre, la mobilisation commence à s’estomper si on comptait le nombre de citoyens venus se recueillir sur les tombes de ceux qui ont payé de leur vie, la lutte pour la reconnaissance de tamazight et autres libertés.

Amar Ouramdane

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