Journée arabe du tourisme

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Depuis plusieurs années déjà, la wilaya de Bouira convoite la prestigieuse place de wilaya à vocation touristique. Non peu fière de ses sites paradisiaques et enchanteurs, Bouira, malgré ses nombreuses potentialités dans le domaine, demeure confrontée au sempiternel problème d’infrastructures adéquates à même de recevoir des touristes. En effet, hormis Tikjda et son complexe hôtelier, il est très rare de pouvoir s’adonner au tourisme dans les différentes régions de cette wilaya où le gîte et le couvert laissent à désirer. C’est le cas de Tilesdit, dans la commune de Bechloul, qui peut aisément accueillir un flux important de touristes en quête de détente au bord de son lac artificiel, à condition qu’un minimum de commodités leur soit garanti. De même pour le barrage de Oued Lekhal, premier ouvrage de ce genre dans toutes la wilaya, un ouvrage qui aurait permis depuis sa création, à absorber un tant soit peu le chômage sévissant dans cette contrée, si les autorités communales avaient réfléchi aux multiples opportunité économiques qu’offrait le site en question. Pourtant la réalisation d’infrastructures de petites envergures, permettant aux touristes de se restaurer, n’aurait pas coûté tellement cher à la municipalité, au vu des bénéfices qu’elle aurait pu engendrer. Concernant le tourisme de haute montagne, Mimouna, sur les hauteurs de Haïzer, procure aux visiteurs une sensation de liberté en plus de pouvoir offrir aux amateurs la possibilité de pratiquer l’alpinisme. Egalement pour le site de Aïn Zebda, situé sur le piémont du Djurdjura, et qui est réputé pour son climat digne des sanatoriums étrangers de grande renommée.Cependant avant toute chose, il faudrait que ces amateurs de distraction et de détente puissent réellement profiter des joies de la nature sans avoir à faire des pieds et des mains pour trouver un endroit où déjeuner et dormir. Le rôle des APC est prépondérant dans ce domaine et il va sans dire qu’avant de songer à promouvoir le tourisme dans leurs localités, les municipalités doivent sérieusement se pencher sur le bien-être des visiteurs à la recherche de repos et de divertissement. De ce fait, la wilaya de Bouira accuse un énorme retard dans le domaine du tourisme comparativement aux wilayas de Tizi Ouzou et de Bgayet, et même avec l’ensemble des sites enchanteurs, dont la nature l’a dotée. Bouira demeure à la traîne et c’est sûrement pour cela que la Journée arabe du tourisme n’a fait l’objet d’aucune activité inhérentes à ce secteur, ignorée même par les responsables du tourisme à Bouira qui avaient uniquement prévu l’inauguration d’un… hôtel à proximité de la gare routière ! Quel tourisme en perspective pour la wilaya, qui à ce rythme risque de ne jamais figurer sur les brochures de l’ONAT.

Hafidh B.

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