En collaboration avec la Direction de la culture de Béjaïa et l’APC d’Akbou, l’Association “l’Etoile culturelle” vient d’organiser une journée culturelle, dont le programme comporte trois points en plus d’une importante exposition. La manifestation, abritée par la salle de spectacles de la Maison de jeunes Abderrahmane-Farès, a commencé par la projection d’un film-documentaire sur le village “Ouaguenoun”. Le site en question est un village médiéval situé sur le versant ouest des monts du Djurdjura dans la commune d’Ighram, elle-même dans la daïra d’Akbou. Ce village culmine à environ 800 mètres d’altitude. Ce qui lui procure une position importante, dominant de ce fait toute la vallée de la Soummam. Selon la présentation du site élaborée par l’AEC, le hameau peut être réparti en 4 zones de valeurs distinctes : Le village, la fontaine, les quatre cimetières et un carrefour de routes anciennes. Le village aurait été incendié aux environs de l’an 1746 en vue de parer aux conséquences néfastes d’une épidémie qui aurait ravagé beaucoup de villages en Kabylie. Le documentaire comporte, entre autres, une série de témoignages, entre réalité et croyances, des gens de “Iazounène” et de “Tizi Maâli”. Le professeur Seddik Djamel animera ensuite une conférence sur le thème “Histoire de la Qualaâ Nat Abbas, laquelle servira en 1360 de repaire pour les corsaires algériens installés à cette époque à Béjaïa. Elle servira par la suite de garnison au Centre militaire (Industrie militaire) et deviendra aussi une base-arrière (retraite) des officiers de la Marine de Béjaïa, expliquera le professeur. Il poursuivra ainsi : “Avec cette industrie d’armement (la fabrication d’armes blanches et à feu), la bijouterie, la poudre, la Qalaâ a pris de l’ampleur”. Longuement, et clairement, le professeur Seddik Djamel retracera l’histoire de la Qualaâ d’Ath Abbas, des personnalités qui y ont séjourné tels que Hamdane Khodja, Kheireddine Barbarous. Il relatera l’histoire des sultans et princes de la Qalaâ (Abderrahmane, mort en 1510, Ahmed Ben Abderrahmane El Abbas, Abdelaziz mort en 1559, Ahmed Mokrani mort en 1600, Si Nacer mort en 1624. “La Qalaâ a perdu maintenant ses caractéristiques de ville (médina). On ne retrouve plus les traces de ces palais mauresques, par exemple”, dira encore le professeur. La journée culturelle s’est achevée par une pièce théâtrale animée par la troupe “Tu” d’Amizour, pièce intitulée : L’qahwa Algérie.
Taos Yettou
