Les paysans constatent les dégâts

Partager

Il a, en effet, plu sans discontinuer, pendant plus d’un mois, perturbant ainsi les travaux des champs. Les rares éclaircies de quelques heures seulement, n’ont pas permis aux fellahs de couper les foins qui sont d’ailleurs en train de pourrir sur pied. Ceux qui ont eu le courage de les faucher, malgré la pluie, ne sont pas mieux lotis puisque, faute de soleil pour les sécher, les fourrages entassés, sont gâtés par l’action de l’humidité et deviennent ainsi irrécupérables. Ce qui inquiète les éleveurs qui se rabattent sur les marchés pour l’achat de fourrage “importé” des autres régions. Les prix de la botte de foin, tout comme le quintal de son, ont grimpé considérablement, chez les revendeurs alors qu’habituellement, en cette saison, l’herbe des champs suffit à faire face à la demande. Les éleveurs parlent déjà des répercussions négatives générées par cette situation sur l’élevage. Nous avons noté par ailleurs que les fruits de saison n’ont pas été épargnés par ces trombes d’eau. Gorgés d’eau et abîmés par la grêle, ils tombent avant d’arriver à maturité. C’est le cas des cerises. Les fellahs, dont les vergers ont été épargnés par les maladies, constatent avec tristesse que leur espoir de tirer quelques subsides du produit de leur récolte a fondu comme neige au soleil. Les arbres croulent, pourtant, sous le poids des fruits rouges contrairement aux trois dernières années où les intempéries avaient empêché les arbres de fructifier. Cependant, sous l’effet de l’eau et du manque de soleil les cerises, de cette année, présentent une chair éclatée et tachetée qui pourrit avant de tomber de l’arbre. Malgré tout, les paysans, loin de se décourager, essaient de récupérer ce qui peut l’être et acceptent ce qui leur arrive comme une fatalité. Notons qu’auparavant, au début du printemps, le froid et la neige avaient limité la période des greffes, des arbres fruitiers autres que l’olivier, à quelques jours seulement.

A. O. T.

Partager