En réalité, sa joie était davantage d’avoir réussi là où beaucoup d’entraîneurs de réputation avaient failli avant lui. « Imaginez vous que lorsque j’ai pris mes quartiers beaucoup de techniciens avaient fait la fine bouche a déclaré le conférencier avant de rajouter qu’une fois le titre acquis énormément de messages de félicitations ont atterri chez moi. Il est évidemment notoirement connu qu’une fois la victoire finale acquise des offres émanant des pays du Golfe se sont multipliées.”
D’ailleurs, à ce propos le technicien algérien semble hésitant à changer d’air en raison, a-t-il justifié, du cursus scolaire de ses enfants et de la stabilité qu’il vit en terre tunisienne.
Par ailleurs, Benchikha, répondant à une question relative aux infrastructures et autres moyens de travail existant en Tunisie, a révélé que comparativement à l’Algérie, « Tous les moyens sont disponibles pour que les clubs évoluent. » Cela va des centres de formation, des terrains de répliques et autres moyens de récupération, sans parler de l’ambiance existant aux stades où Benchikha a avoué que des familles entières s’y rendent pour assister aux matches, esquissant au passage l’impossibilité de faire le comparatif chez nous pour les motifs que l’assistance connaît si bien.
Un autre volet a été discuté lors de la conférence et qui a eu trait à ses contacts avec des présidents algériens. A ce propos, le champion de Tunisie a indiqué avoir eu des contacts avec le boss annabi, Menadi, mais il ne transparaissait pas dans les propos du conférencier l’envie d’en faire l’expérience.
De toute évidence, il était clair que Benchikha avait des conditions à poser aux responsables tunisiens pour parapher un autre contrat en prévision de la saison prochaine et ce qui est certain se trouve en rapport avec l’estime qu’on lui accorde au pays voisin comparativement aux techniciens étrangers. « Je veux qu’on m’estime à ma juste valeur « , a-t-il indiqué pour se décider à renouveler son contrat. Autrement, une virée dans les pays du Golfe semble s’imposer. Pour finir, Benchikha a tenu à souligner qu’à la faveur de ce titre acquis avec son club, il a non seulement rehaussé le prestige des techniciens algériens mais, a-t-il indiqué, réussi en football ce que les politiciens ont été incapables de réaliser. « Figurez– vous que 60 000 supporters scandaient : « One, two, three, viva l’Algérie! »
Yannis Zafane
