La Gendarmerie nationale s’invite, depuis hier, à Drâa Ben Khadda. Une aubaine, quasi exclusive pour les citoyens de la wilaya, pour pouvoir observer ce corps et l’approcher en dehors des barrage et des points de contrôle. Et c’est assurément cela l’objectif premier de ces trois jours de portes ouvertes que les gendarmes organisent au Centre culturel de la ville des Cigognes.
Certes, l’on ne se bousculait pas, hier, devant les stands des hommes verts, avec lesquels la population locale (et notamment les jeunes) partagent de très mauvais souvenirs, mais l’ambiances était plutôt détendue et le contact, quoique timide, fût tout de même établi.
Sur les nombreux ateliers exposants, on citera la Police judiciaire, la brigade de recherche, la brigade technique et scientifique, etc. Deux stands ont bénéficié d’une attention toute particulière de la part des visiteurs. Il s’agit, en premier lieu, d’une projection vidéo montrant les unités spéciale de la gendarmerie (l’équivalent du fameux GIGN français) en opération d’intervention pour dénouer une prise d’otages.
Les moyens utilisés, les techniques adoptées et la qualité des images étaient tout simplement impressionnants.
C’est ce qui explique, certainement, le fait qu’il fallait bousculer son vis-à-vis pour se procurer une place parmi les spectateurs.
Le deuxième stand le plus visité, est incontestablement, celui occupé par les éléments de la brigade d’intervention et de maintien de l’ordre, les forces anti-émeutes pour mieux les nommer. La curiosité que la présence de cette brigade a suscité au sein des jeunes provient, à ne pas en douter, de cette étrange sensation que ressentent ces derniers en se rapprochant de ces hommes en dehors des champs des émeutes. Les exposants et leurs hôtes ont déjà fait connaissance dans des conditions tragiques il y a quelques années, et cela s’est immanquablement transposé sur les timides palables entre eux hier.
D’ailleurs, les questions des jeunes visiteurs ont, toutes, porté sur les émeutes et le matériel exposé par les gendarmes a été minutieusement “inspecté” par ces jeunes pour savoir, nous confie l’un d’eux, s’il pourrait résister à… un raid de cocktail molotov !
Ahmed B.