Le tenancier d’un bar et son fils assassinés jeudi

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C’est au moment de la fermeture, aux environs de 22 h que le groupe terroriste composé de près de 20 éléments armés de kalachinkovs, a fait irruption dans les lieux presque évacués par les clients. Les terroristes ont demandé la somme de 5 millions de dinars au gérant du bar afin de l’épargner. Un échange verbal et une négociation serrée eurent lieu entre les terroristes et le tenancier.

Ce dernier a résisté et opposé un niet catégorique à la demande des terroristes. Refusant de céder, s’en est suivie une altercation verbale : les terroristes tirent des coups de sommation pour enfin abattre froidement le patron et son fils.

Ces derniers, selon une source sûre n’étaient pas armés. Après avoir accompli leur forfait, le groupe terroriste a pris la direction de la forêt avoisinante et s’est volatilisé dans la nature.

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans toute la région, plongée dans l’émoi total.

Ce n’est que quelques heures plus tard, que les forces de sécurité installées à Ouacifs-Centre et dans toute la localité, furent alertées. Ce groupe de terroristes a déjà été signalé en pleine montagne du Djurdjura au lieu dit “Aswel”, où ils ont procédé il y a de cela quelques mois au saccage systématique de quelques gargotes de fortune installées sur les lieux par des jeunes chômeurs. Aussi, durant la semaine écoulée, un faux barrage a été dressé à Takhoukht sur le chemin menant aux Ouacifs. Cette mobilité avec une facilité déconcertante de ce groupe signalé à plusieurs surprise dans des endroits et terrains limitrophes à la commune d’Aït Toudert, fait craindre le pire dans les jours à venir en dépit de la présence de points de contrôle des forces de l’ANP, particulièrement à Takhoukht. Il faut dire que la localité de Ouacifs et ses environs, ainsi que le chemin de Takhoukht, ont connu une accalmie pendant plus de cinq ans, après le cauchemar des années 93 à 2000. Ce groupe écume les massifs forestiers de la région de Ouacif (Aït Toudert), qui donne accès en longeant le pied de la montagne du Djurdjura aux forêts de Boumhani à l’ouest et à Bouira du côté est.

C’est depuis l’élimination de Hamid Mouffok, originaire de Zaknoun, à Ouacifs-et qui a grandi à Alger-que ce tronçon a retrouvé quiétude et sérénité. Il était l’émir le plus dangereux de la wilaya de Tizi Ouzou mais à l’époque, Hamid Mouffok protégeait sa localité de tous les dépassements, c’était la tactique utilisée pour s’assurer une adoption. C’est en 2004, que les forces de sécurité ont réussi sa neutralisation à Ouacifs-Centre.

Depuis, les terroristes activant dans la région se sont déportés vers d’autres localités, ce n’est que ces derniers mois que ce groupe de retour et maintes fois signalé, vient de signer son premier forfait.

T. Brahimi

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