Plusieurs arrêts de travail et grèves n’ont pas attiré l’attention des responsables sur la situation alarmante de l’usine de liège et de ses travailleurs qui n’ont pas été pas payés depuis des mois. Comme pour catastropher cette situation, un incendie, d’origine électrique selon les premières conclusions est venu détruire l’atelier de la meunerie, poumon de l’unité, sans lequel cette dernière ne peut fonctionner. Las de ces problèmes qui n’en finissent pas et après être entrés en grève depuis près d’une quinzaine de jours les travailleurs avaient marché, dans la matinée d’hier, du siège de l’unité jusqu’à la mairie où ils avaient eu un entretien avec le premier magistrat puis continuèrent jusqu’au commissariat pour rappeler au chef de sûreté de daïra le bien-fondé de leurs revendications. En les recevant, le président d’APC leur avait promis une aide selon les moyens et les prérogatives que lui confèrent la loi, c’est-à-dire essayer de saisir par écrit leurs responsables et entrer en contact avec les éventuels investisseurs pouvant reprendre cette usine et garder par à même occasion le personnel. “Ce qui est désolant, c’est que nous ne sommes pas payés depuis des mois et juste après l’incendie qui a ravagé l’usine, un conseil d’administration eut lieu durant lequel, il avait été décidé, sur instruction de la tutelle, de nommer le directeur général par intérim au poste de P-DG. C’est une aberration !” déclare, avec dépit et amertume, le secrétaire syndical, Akli Mouzaoui.
Ils étaient près d’une centaine à avoir marché avec un seul et unique slogan, à savoir trouver une solution à la déconvenue de ces pères de famille qui ne peuvent continuer à broyer du noir. Questionné sur les conclusions de la commission d’enquête sur l’incendie du 6 du mois de mai, notre interlocuteur rétorque que les ouvriers n’en ont pas été informés et qu’ils attendront encorequelques jours sinon ils saisiront par lettre ouverte le président de la République pour l’envoi d’une autre commission d’enquête.
En attendant, ils ont invité le président de l’APW pour une réunion le lendemain de cette marche pour solliciter son aide. Quand est-ce s’achèveront les déboires de cette usine et de ses travailleurs ?
A. Gana