“ C’est un syndicaliste véreux”

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Suite aux propos tenus par le SG de l’Union locale d’Amizour, lors du rassemblement organisé devant le siège de l’Union de wilaya de Béjaïa, le 26 mai 2008, les instances wilayales de l’UGTA, représentées par le SG de l’Union de wilaya, les SG des unions locales d’Akbou, de Béjaïa, de Sidi-Aïch, de Kherrata, ainsi que de deux membres sur trois de l’Union locale d’Amizour, nous ont remis une déclaration publique pour répondre au SG de l’Union locale d’Amizour.

Tout en condamnant “énergiquement” son comportement irresponsable, les auteurs de cette réponse “dénoncent avec vigueur les manipulations orchestrées” par le SG de l’Union locale d’Amizour qu’ils traitent de “ syndicaliste véreux” avant de rejeter avec force ses accusations qualifiées d’”infondées et gratuite.”

Dans la déclaration qui nous a été remise, l’UGTA de Béjaïa répond au SG de l’Union locale d’Amizour par d’autres… accusations.

En effet, on y lit : “Ce soi-disant responsable syndical immature a agi de la sorte car il n’a pu être congressiste au 11e congrès national, en dépit de ses manœuvres pour qu’il soit dégagé même en dehors de son secteur d’origine (éducation), poussant le zèle jusqu’à tenter de boycotter le congrès en faisant voter la proposition du boycott par les conférenciers de l’Union locale d’Amizour sans parvenir à recueillir la majorité.”

Alors que Boualem Chouali avait déclaré lors du rassemblement organisé devant le siège de l’Union de wilaya le 26 mai 2008, qu’il n’avait pas de comptes à régler avec les “instances” de l’UGTA, on lit dans la déclaration qui nous a été remise :“Ayant, ainsi, soldé ses comptes avec l’INERS, en qualité de formateur, pour son comportement malsain et contraire à la morale syndicale, ce pseudo-syndicaliste utilise cette situation pour se venger de l’organisation.” Dans cette déclaration, il est précisé que “c’est la même organisation qui l’a envoyé en Italie et au Canada pour devenir formateur de l’UGTA.” On y lit également que c’est cette même UGTA qui lui a ramené un détachement et qui a mis à sa disposition un véhicule de service pour qu’il puisse assurer une mission syndicale saine.

Réagissant aux propos tenus par le SG de l’Union locale d’Amizour concernant le membre de la FNTE, Abdelouhab Khoulalène, la réponse est, dans la déclaration : “Qui est malade ?

Celui qui intervient pour tenter de semer le désordre dans les rangs des adhérents de l’UGTA et des travailleurs pour sauvegarder ses intérêts personnels en utilisant les moyens de l’organisation ou bien celui et ceux qui interviennent quotidiennement pour la prise en charge de leurs problèmes et leurs règlements,” avant de revenir sur le parcours de Abdelouahab Khoulalène “ connu sur la scène syndicale et politique pour son engagement pour la défense des droits de l’Homme, des droits sociaux, des libertés individuelles et collectives, des libertés syndicales et du combat amazigh” avant de préciser que “nul ne peut salir son parcours, ni lui porter atteinte.

Il restera pour les travailleurs et leurs représentants un repère de la construction syndicale.”

La déclaration qui nous a été remise s’achève par une réponse aux syndicalistes suspendus, par l’instance de wilaya de Béjaïa, disant qu’ils ont porté atteinte à la délégation de wilaya lorsqu’ils ont déclaré durant le 11e congrès national de l’UGTA que ses travaux étaient “antidémocratiques et verrouillés.” Là, nous devons signaler que les syndicalistes suspendus confirment leurs dires tout en insistant qu’ils ont agi individuellement sans engager la délégation de wilaya. En attendant la tenue de la commission de discipline de la CEW, le SG de l’Union de wilaya, les secrétaires généraux des unions locales d’Akbou, de Béjaïa, de Sidi-Aïch, de Kherrata ainsi que les deux membres de l’Union locale d’Amizour, signataires de cette déclaration déclarent “Nous faisons confiance aux travailleurs de notre wilaya qui sauront distinguer le bon grain de l’ivraie et nous les appelons à rester vigilants et à l’écoute de leurs représentants syndicaux sincères et honnêtes pour s’assurer de la meilleure prise en charge de leurs revendication légitimes.”

Enfin, signalons que cette déclaration ne répond pas à la question de savoir pourquoi personne n’était présent le 26 mai 2008 au siège de l’Union de wilaya pour recevoir les syndicalistes venus demander la réhabilitation de leurs camarades suspendus.

Tarik Amirouchen

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