29 décembre fin de l’ultimatum !

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La justice britannique devra se prononcer ce 29 décembre sur l’affaire de l’extradition de l’ex-golden boy algérien, Abdelmoumen Khalifa, réfugié à Londres depuis 2003. Après plusieurs reports de cette affaire, cette énième date fixée par la justice anglaise sera-t-elle la dernière décision pour conclure la série de procédures entre Alger et Londres ? Pour sa part, la justice algérienne avait accordé plusieurs reports sollicités par la justice londonienne. Le ministre de la Justice algérien, Tayeb Belaïz, dans une déclaration à la presse, a indiqué que le ministre britannique de l’Intérieur avait demandé à la justice britannique un délai supplémentaire pour examiner la demande algérienne d’extradition de Abdelmoumène Khelifa. Un délai qui lui a été accordé, en espérant que ce report sera le dernier avant l’extradition de l’accusé. Le plus important pour l’Algérie, selon M. Belaïz « est que l’Algérie avait obtenu une décision de justice concernant son extradition ». Et d’ajouter que le reste relève de la procédure administrative, c’est-à-dire « la vérification des pièces à conviction, en s’assurant que les conditions qui garantissent un jugement équitable du concerné devant les tribunaux algériens sont réunies », et ce, au cours de nombreuses séances d’audition des témoins, d’experts et des plaidoiries des avocats. Hormis les affaires pour lesquelles il été condamné (vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux dans l’affaire de la faillite d’El Khalifa Bank), les autres affaires liées à l’ex-groupe Al Khalifa, telle l’affaire Khalifa Airways, ont été transférées au niveau du tribunal de Chéraga, relevant de la cour de Blida, où il a été jugé par contumace à perpétuité en mars 2007. Les autres affaires sont en instance au niveau de la Cour suprême. Parmi les autres chefs d’inculpation retenus contre Khelifa figurent également les cas des vols survenus au niveau des différentes agences d’El Khalifa Bank « sur ordre de l’accusé lui-même », la gestion anarchique et la négligence ayant marqué les transferts de devises sous le couvert de diverses transactions qui étaient en réalité, selon la liste des chefs d’accusation, des détournements organisés. Afin de remettre les choses en ordre, « le silence est indispensable » fait savoir M. Belaïz, qui dira à ce propos que « la mesure vise à ne léser personne », en assurant que l’enquête s’est déroulée comme il se doit. A l’issue de cette décision émise par la justice, le juge britannique, Timothy Workman, avait estimé que l’extradition de Abdelmoumène Khelifa « ne contrevenait pas à la convention internationale des droits de l’Homme ». Le communiqué publié à l’issue de cette décision, par le ministère de la Justice algérienne, a relevé que la décision d’extradition de l’ancien golden boy « a été prise suite à une série de procédures qui ont abouti à l’annonce de l’accord de la demande algérienne ».

Il convient de rappeler que A. R. Khalifa a été condamné par le tribunal algérien, par contumace, à la réclusion à perpétuité, après avoir été reconnu coupable d’association de malfaiteurs, de vol qualifié, de détournement de fonds, de faux et usage de faux dans l’affaire de la faillite d’El Khalifa Bank. L’accusé s’était réfugié par la suite au Royaume-Uni en 2003 où il fut arrêté le 27 mars 2007 sur le territoire britannique dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, France. Depuis ce temps, les autorités algériennes attendent l’accord de la justice britannique pour qu’il soit extradé et livré aux autorités algérienne.

Akli Slimani

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