D’abord, le respect de la démarche réglementaire et statutaire est le premier grief retenu contre les 3 élus indépendants, qui ont outrepassé la structure du parti FLN, de plus l’un des élus indépendant est militant d’un parti politique duquel il n’a pas encore démissionné.
On laisse croire que le maire FLN de l’APC de Tizi-Ouzou, a passé un deal politique avec les 3 indépendants afin de se renforcer suite à un début de gel venant de ses proches collaborateurs issus de son parti. C’est d’ailleurs une vice-présidence détenue par un militant du FLN, qu’il a promise à l’un des transfuges.
Les militants de la Kasma du FLN s’insurgent contre cette démarche considérée comme opération de ramassis politique, car l’un des élus indépendants traîne de graves casseroles serait impliqué dans des affaires scabreuses.
Cette sortie inattendue du FLN à Tizi-Ouzou contre la démarche du maire, relance toute la polémique sur la cohésion des rangs du parti de Belkhadem à Tizi-Ouzou et par ricochet replonge l’exécutif de l’APC dans l’incertitude et l’instabilité. Le maire FLN acceptera-t-il de se déjuger de son option et faire des indépendants une force d’opposition de plus, ou bien s’entêtera-t-il dans son choix, pour se faire un bébé dans le dos, en ayant sa propre structure politique contre lui, ce qui équivaut à l’esquisse d’une levée de couverture politique. En tout cas, la crise s’installe doublement, d’abord à l’intérieur de la maison FLN et au sein de l’exécutif où des partis comme le FFS, le RCD, se placent en position embusquée afin d’agir en temps opportun.
Au moment où l’on s’attend à Tizi-Ouzou à une véritable pratique de la gouvernance locale dans une municipalité dévorée par le laisser-aller voilà qu’une situation, complexe prend place et fait voler en éclats tous les espoirs, à moins qu’un sursaut ou qu’un consensus sporadique viennent s’installer, ce qui est fort à croire quand on sait jusqu’à quel degré le terrain est miné.
T. Brahimi