Dans une déclaration lapidaire, placardée aux quatres coins de la ville, la section locale du FFS fustige l’initiative de ses deux élus qui viennent d’intégrer l’Assemblée populaire communale. Les rédacteurs se posent des questions sur les tenants et les aboutissants de ce ralliement de dernière minute, réfutant toute motivation d’intérêt général. Sur un ton acerbe, plein de véhémente dérision, les dirigeants locaux accusent ses élus de se mouvoir pour des strapontins et d’être venus à la soupe. On ne sait pas pour l’instant si ces deux élus coupables de siéger encourent l’ultime sanction, à savoir l’exclusion du parti, ou s’il s’agit simplement d’une remontrance hiérarchique bénigne destinée à prévenir les conséquences possibles du comportement imprévu de ces militants “free lance”. L’Assemblée, qui dispose désormais d’une majorité, a procédé à l’installation des commissions organiques et la désignation des postes de vice-présidents. Ainsi, un élu FFS s’est vu affecter le poste de premier vice-président de l’Assemblée en même temps que la présidence de la commission des finances, tandis que l’indépendant est deuxième vice-président. Le deuxième élu FFS est délégué spécial, un poste administratif en charge d’une indemnité. Le budget a par ailleurs été voté et les employés dont certains n’ont pas été payés depuis des mois, pour cause de blocage, espèrent désormais percevoir leurs salaires. On espère aussi le démarrage rapide des projets en attente de délibération.
M. Amarouche
