Colère persistante des transporteurs d’Iflissen

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Le différend qui oppose les transporteurs de la ligne Iflissen-Tigzirt depuis le début de ce mois de juin persiste toujours. A l’origine de ce conflit, c’est la délocalisation de la station de cette ligne qui se situe au niveau de la rue principale de la ville, vers une ruelle secondaire, jouxtant le palais de la justice. Pour exprimer leur refus, ces transporteurs dont leur nombre est de plus d’une centaine ont observé une grève générale, qui a paralysé toute cette ligne de dimanche à mardi derniers. Les autorités locales ont justifié leur décision par les perturbations, notamment l’encombrement que provoque cette station pour la circulation sur cette rue principale. La décision de déplacement des arrêts concerne aussi celui de Tifra, qui se situe dans une artère au centre-ville. Mais la protestation n’a émané que des transporteurs de Tifra et ces derniers semblent vouloir maintenir leur mouvement de colère. C’est du moins le constat fait lors d’une rencontre avec ces transporteurs dans l’après-midi de jeudi à Tigzirt. “C’est injuste que les autorités aient pris des décisions contre nous sans penser à associer nos représentants”, telle est la principale approche, qui revient dans les déclarations de ces transporteurs, attablés sur une terrasse d’un café. Selon eux, les services de sécurité sont intervenu et ont tenté de les intimider jusqu’à vouloir les chasser de force de leur station “tant que les responsables de la ville n’engagent pas un dialogue avec nous, nous n’allons pas appliquer leur décision, quitte à jouer le jeu du chat et de la souris avec eux”, nous dit un transporteur, Ami Ali, le délégué général de ces transporteurs qui nous étale sur la table toutes les correspondances adressées par son association aux différents responsables de la ville et ce, pour nous signifier que leur mouvement n’est pas anarchique. Parmi les solutions de rechange proposées aux autorités, ils citent celle relative à la réduction du nombre de fourgons qui stationnent devant cet arrêt. “Vous voyez, ils ne veulent pas de solution négociée”, nous dit un transporteur et à un autre d’enchaîner : “Leur seule solution est de tenter de nos confisquer les clés et les papiers de nos véhicules et de provoquer des grabuges comme c’était le cas ce matin”, fulminent ces hommes en colère à l’encontre des autorités locales. Selon eux, des appels ont été lancés au comité de village de leurs localités en vue de les soutenir et des actions de protestations pacifiques soutenues par ces derniers ont été d’ores et déjà programmées pour ce samedi, termine-t-il.

Mourad H.

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