Vers des actions plus radicales

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La grogne monte progressivement chez les résidents en médecine, chirurgie dentaire, pharmacie et médecins. Au deuxième jour de la grève, initiée par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), le constat a été le même que celui d’avant-hier.

Le mouvement de grève de trois jours a été massivement suivi à travers tous les établissements de santé publique, selon les initiateurs de cette action de contestation.

Hier encore, les médecins résidents, vêtus de blouses blanches, portant une petite inscription « résidents en grève », ont été nombreux à observer leur piquet de grève au CHU Mustapha Pacha.

Les médecins résidents déplorent le fait que « le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière n’a pas daigné répondre à leur plate-forme de revendications purement socio-professionnelle ». « Nous demandons à ce que le ministre de la Santé nous envoient une invitation officielle pour discuter de nos doléances », a indiqué Dr Merouane Sid Ali, membre du CAMRA.

A rappeler que ce collectif a présenté aux deux ministères de tutelle, à savoir celui de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur, une plateforme de revendications, dont l’abrogation du service civil est l’une des plus principales doléances.

Néanmoins, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a réagi devant le mouvement de grève de cette corporation. Le ministre, faut-il le souligner, a délégué tous les doyens des facultés de médecine à l’échelle nationale pour discuter avec les médecins résidents de leurs problèmes pédagogiques.

A cet effet, un PV signé par le doyen de la faculté de médecine, dans lequel il s’est engagé à prendre en charge les doléances qui dépendent du ministère de l’Enseignement supérieur, a été remis aux médecins résidents. « Le doyen s’est en effet, engagé à prendre en charge nos revendication d’ ordre pédagogique, ainsi que la révision du statut du médecin résident », a renchérit,le Dr Merouane Sid Ali en enchaînant : « le décret relatif aux examens intercalaires sanctionnant et validant les augmentation de formation des médecins résidents, notamment en psychiatrie et pédiatrie, sera différé jusqu’à une seconde lecture ».

Par ailleurs, notre interlocuteur n’a pas omis de dire qu’« il y aura un durcissement de leur mouvement de grève au cas où le ministère de la santé ne daignerait pas répondre à nos revendications ». Celles-ci tournent autour de la revalorisation de la prime de garde, la révision de leur statut, étant donné que l’actuelle mouture est opaque et ne répond pas à leurs attentes. Les médecins résidents réclament aussi la mise en place d’un plan de carrière, un salaire digne et l’ouverture de postes budgétaires. Ces manifestants revendiquent en outre « l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de un à quatre ans, ainsi que la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus ».

Lemya Ouchenir

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