“Les créances impayées auprès des abonnés s’élèvent à 14,8 milliards”

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La direction régionale de Sonelgaz a, dans un point de presse organisé hier matin, expliquée les différents programmes de raccordement en gaz et électricité dont a bénéficiée la wilaya ces dernières années, ainsi que les ambitieux programmes qui devront voir le jour avant horizon 2009.

D’emblée, le directeur, M Kacimi soulignera l’importance de rattraper le retard engendré ces dernières années dus essentiellement aux oppositions formulées par des propriétaires terriens ne voulant pas que des infrastructures soient implantées sur leurs domaines.

Il citera l’exemple de l’ancienne centrale électrique d’Illiltene dans la commune de Saharidj, réhabilitée en poste transformateur d’une capacité énergétique de 80 millions de volts ampères au lieu des 10 millions obtenus auparavant. Cependant, selon le responsable, aucune possibilité de transporter ce courant dans les localités limitrophes à cause de l’opposition de certains citoyens. Les trois grands projets structurants de la wilaya, à savoir la station de pompage Sonatrach d’Ath Mansour, l’autoroute Est-Ouest et l’alimentation en eau potable ont été des défis pour Sonelgaz qui a été confronté à de multiples problèmes. Dans le même esprit, le directeur estime que les vols de câbles électriques dont l’entreprise est victime, a occasionné des dégâts se chiffrant à près de 600 millions. A propos des créances impayées auprès des abonnés du réseau domestique, 14 milliards 800 millions de centimes sont recensés, dont 7,5 milliards détenus par la seule daïra de M’chedallah. Dans cette daïra, la commune d’Aghbalou et plus spécialement le village de Takerboust détient près de 38% de factures impayées. A la question de savoir si les villageois sont tous devenus de mauvais payeurs du jour au lendemain, le directeur impute cet état de fait aux évènements du Printemps noir et de ses conséquences.  » Entre 2001 et 2005, 18 milliards de créances ont été apurées. Depuis nous avons déposé 1864 plaintes contre les abonnés de cette région et 1030 ont été réglées par voie de justice.  » Toujours au sujet des factures impayées, on apprendra que différentes administrations de la wilaya sont redevables de 25 milliards et 600 millions de centimes.

Concernant le taux de pénétration du gaz de ville, M. Belharet de la DMI dira qu’après plusieurs années de léthargie, la wilaya de Bouira connaît depuis fin 2007, un taux de pénétration en gaz de ville de 38%. Ce dernier espère atteindre les 40% d’ici la fin de l’année en cours.  » Huit chefs-lieux de communes sont raccordés au gaz, nous connaissons également des problèmes dus à l’opposition de citoyens mais nous espérons que notre programme assez ambitieux se réalise pour atteindre prochainement 50 voire 55% de taux de raccordement à travers l’ensemble de la wilaya.  »

Le projet est certes ambitieux mais ne répond apparemment pas aux doléances des citoyens habitants en zones montagneuses, qui eux ne bénéficieront pas de sitôt de cette commodité, à l’exemple des communes de Saharidj et d’Aghbalou et pour cause,  » Nous préférons procéder à l’alimentation de localités de moindre envergure en matière d’habitants mais qui sont plus proches du réseau de gaz.

Ainsi à moindre frais nous pouvons procéder au raccordement de ces zones.  » Une politique de gestion qui reste ambiguë. A propos du chef-lieu de wilaya et de ses sempiternels coupures électriques, le directeur avouera que le problème est assez compliqué :  » Nous avons une panne due à la construction d’une villa sur le réseau électrique chargé d’alimenter la ville de Bouira. L’individu a, lors des travaux de terrassement de sa villa, endommagé sérieusement le câble principal, et nous ne pouvons pas le réparer. Pour cela, il faudrait soit entièrement démolir cette villa, soit faire payer le contournement du réseau électrique par la personne qui lui a délivré le permis de construire, si toutefois il en possède un. Actuellement, la ville est alimentée par le réseau de secours de la ligne d’Ath Laâziz, c’est une solution temporaire et qui risque de ne pas tenir longtemps.  »

A la sortie de ce point de presse, nous avons lu, sur les panneaux d’affichages de l’administration, qu’une commission venue expressément d’Alger avait été diligentée la veille par la tutelle, suite à un conflit entre la direction et les syndicalistes de la direction régionale de Bouira.

Hafidh

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