Le wali diffère l’installation du nouveau directeur

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Nouveau développement dans l’affaire du foncier révélé, dernièrement, par le P/APW de Béjaïa. Le directeur général de l’Agence de wilaya est relevé de ses fonctions pour être remplacé par le chef de l’Agence d’El Kseur. Mais le wali aura rattrapé ce dénouement en décidant finalement de tout différer. Et pour cause!

Même si des sources officielles assurent que l’arrêté mettant fin aux fonctions du directeur de l’Agence foncière de la wilaya avait été pris bien avant que la presse ne fasse ses choux gras du dossier de l’accaparement d’assiettes foncières, un réajustement des séquences de cette affaire permet de constater que l’on est bel et bien dans une situation de cause à effet.

En fait, assurent d’autres sources, les pouvoirs publics étaient déjà au parfum du scandale bien avant que la presse ne s’en empare. Le sort du désormais ex-directeur général (qui ne l’était en fait que par intérim) de l’Agence foncière de wilaya aurait été scelle à travers le dernier conseil de l’administration, tenu il y a environ un mois, où sa gestion aurait essuyé une volée de bois vert de la part de certains élus. Malgré un certain désordre chronologique, son “dégommage” apparaît ainsi comme directement lié au fameux scandale du foncier.

Les choses sont, par contre, des plus claires en ce qui concerne son remplacement avorté.

En raison vraisemblablement d’un certain laxisme bureaucratique, le remplaçant pâtit des mêmes griefs que le remplacé.

M. Hakim Bouras, jusque-là chef de l’antenne d’El Kseur, qui devait remplacer M. Karim Adjadj est lui-même cité parmi les heureux bénéficiaires de lots de terrains à des prix de complaisance. Et c’est ainsi que le nouveau wali, dans ce qui est sa toute première décision politique, aura enrayé un processus de “changement dans la continuité” en décidant, apprend-on depuis son entourage, de surseoir à l’installation du nouveau directeur de l’agence. La cérémonie qui devait avoir lieu hier a été ainsi reporté sine-die. “Le wali souhaite avoir une meilleure vue sur la situation de l’agence et tient surtout à ne léser personne dans cette affaire”, affirme-t-on.

Pour rappel, une correspondance du P/APW au wali avait dénoncé de graves “prédations du foncier” imputables au directeur de l’agence. Celui-ci et deux de ses collaborateurs s’étaient auto-attribués des parcelles de rêve en plein cour de Béjaïa à des prix défiant les soldes de Tati.

M. Bessa

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