Sa population est, selon les statistiques de la fin de l’année 2002, estimée à 6 467 habitants répartis sur une superficie de 58 km2, donnant une densité de 121 habitants/ km2, mais, un étranger à la région ne dira jamais qu’il s’agit d’une commune mais d’un petit village compte tenu de la dégradation et l’absence des infrastructures nécessaires pour une cité digne d’une commune. Le simple visiteur constatera facilement le désert qu’elle est.
En effet, qui des usagers de la RN 18 qui contourne la ville n’a pas remarqué les foules des citoyens de Aïn Laloui au bord de la route guettant un moyen de transport pour rejoindre les villes avoisinantes sous un soleil de plomb.
Cette crise perdure depuis des années mais sans aucune réaction des autorités locales. Dernièrement, las de leur agglomération malade et des problèmes qui y règnent, les citoyens sont sortis dans la rue. Ils ont bloqué durant des heures la route principale et saccagé le siège de l’APC. C’était le moyen ultime de faire entendre aux autorités leurs problèmes quotidiens. Le chômage, la crise de logement, l’absence d’établissements publics et un nombre interminable de problèmes irritaient les protestataires. Dans cette “ville’’, le Centre culturel est le seul bâtiment d’intérêt public mais il n’existe que par son nom. Plus loin encore ladite commune, malgré le nombre d’habitants, ne dispose pas d’un lycée. Les lycéens sont contraints de vivre quotidiennement le calvaire du transport pour la poursuite de leurs études secondaires dans les villes avoisinantes. En somme, les intérêts de la population semblent être le dernier souci des responsables locaux. Forcément puisque l’apc fonctionne quasiment sans maire et que six élus ont décidé de retirer encore leur confiance au premier magistrat de la commune.
La question : “En quoi alors cette localité est-elle une commune ? ”
B. D. B.