Frictions autour du Croissant-Rouge

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Le conflit administratif qui perdure entre le président de l’APC et les dirigeants du Croissant-Rouge de cette commune a atteint son point d’orgue avec le blocage du compte bancaire de cette organisation.

Pour M. Goumiri, du Croissant-Rouge : “Il s’agit d’un abus d’autorité et d’une soumission inacceptable de la banque qui n’avait pas à obtempérer à un ordre non autorisé. Le maire n’a pas le droit de bloquer notre compte. Nous sommes dûment agréés”. M. Mammeri, le président de l’APC, ne mâche pas ses mots comme à l’ordinaire. Selon lui, il y aurait deux comités du Croissant-Rouge : “Le premier comité a été tout simplement une liste électorale reconvertie bizarrement dans le bénévolat dans laquelle beaucoup de personnes ont été surprises de se trouver membres sans même en avoir été informées. Ensuite, il y a eu création d’un autre collectif fait de gens qui se sont auto désignés et qui ont l’habitude d’adhérer à toutes sortes d’organisations dans l’espoir de s’infiltrer et d’influer sur l’APC. L’un d’eux, ancien élu particulièrement remuant, a d’abord essayé avec l’UGTA sans même être employé dans la municipalité, avant d’intégrer le Croissant-Rouge. Les personnes formant l’actuel collectif n’ont rien de bénévoles. Il n’y pas eu d’élections régulières des membres et ce soi-disant comité est illégal !” La situation semble figée dans une incompréhension réciproque. Au fait que prévoient les textes ? La même version est donnée par M. Goumiri et le président de l’APC, selon laquelle le Croissant-Rouge, créé dès le lendemain de l’Indépendance, est une ONG indépendante de toute tutelle politique.

Plus tard, elle a été appelée à jouer le rôle d’auxiliaire de l’Etat dans les opérations de secours et d’assistance aux populations démunies ou dans les situations d’urgence. Un décret invite même les municipalités à affecter du personnel et à prévoir des aides. Le maire ajoute : “J’ai le droit de regard sur tout ce qui se passe dans ma commune dont je suis le premier magistrat”. Le bénévolat dans cette commune gagnerait à être soustrait rapidement à cette situation conflictuelle.

M. Amarouche

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