A en croire une source très au fait de cette affaire, le nombre de cas de kidnapping s’élèverait à 26 en 30 mois seulement. Ces enlèvements, par des groupes terroristes, continuent de sévir dans la région particulièrement dans la circonscription de Maâtkas où on vient de comptabiliser la 9e victime.
Ils sont secondés par les groupes de malfaiteurs en tous genres, lesquels profitent du climat d’insécurité dans lequel baigne encore et hélas la Kabylie. Des chiffres qui font peur particulièrement chez les familles “jugées” aisées, eu égard aux conséquences désastreuses générées par ces actes. De fortes rançons ont été payées et qui varient de quelques centaines de millions de centimes à des… milliards. On pense que les statistiques officielles ne seraient pas crédibles car plusieurs familles observent un silence radio, par peur de représailles de la part des malfaiteurs et pour les besoins aussi de la sécurité des victimes.
Le phénomène du kidnapping prend une tournure dangereuse dans la région, il touche particulièrement les gros commerçant et les industriels.
L’une des premières opérations de ces groupes nous renvoie à la nuit du 31 décembre 2005, dans la région de Tigzirt, où un groupe armé avait fait irruption à l’intérieur d’un bar, avant d’enlever le propriétaire de ce même lieu. Sa famille a été sommée de payer une rançon de 1 milliard de centimes. Autre acte du genre, celui du gardien de prison qui a été retrouvé tué d’une façon barbare. Cet acte n’était que le début de série qui a atteint les 15 cas d’enlèvement en 2006, un chiffre toutefois a connu une baisse lors de l’année 2007 à 8 cas. Ce phénomène qui s’est propagé à une vitesse alarmante, n’a apparemment épargné personne et frappe actuellement de plein fouet la région de Maâtkas. Dans cette localité qui ne dispose pas pourtant de “grands capitalistes”, on s’en prend aux modestes commerçants ou entrepreneurs. Sur les 9 personnes enlevées, seules 6 ont été libérées en contrepartie de paiement de rançons. Car il arrive que les ravisseurs tombent sur des “homonymes” où alors sur des citoyens parfois démuns pauvres qu’ils finissent par relâcher. S’appuyant sur d’autres éléments, il est à indiquer, que les enlèvements perpétrés en Kabylie, ces trois dernières années, ne doivent pas tous être imputés aux groupes terroristes, bien qu’ils soient les principaux auteurs de ces actes, le phénomène a intéressé également des gangs organisés, lesquels sous couvert du terrorisme islamiste accomplissent leur forfait.
I. L