La privatisation comme moyen de relance

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La privatisation est une option irréversible : dès lors que le pays, corrigeant les erreurs du passé, s’est engagé dans la voie des réformes économiques, elles sont le moyen qui permet de passer de l’économie dirigée à l’économie dite de marché. Il y a privatisation et privatisation : les privatisations sauvages, qui livrent les entreprises à un capital uniquement préoccupé par le gain quitte à compresser de façon draconienne les effectifs et les privatisations rationnelles, qui remettent l’économie sur les rails et qui, tout en favorisant la rentabilité, préservent, autant que possible, les emplois. C’est ce deuxième type que le gouvernement actuel favorise. Celui-ci s’engage non seulement à sauvegarder les emplois existants mais aussi à en créer de nouveaux.D’après les chiffres du ministère du Travail, c’est près de deux cent trente (230) entreprises publiques qui sont dans l’incapacité de régler les salaires de leurs employés, pire, si ces entreprises ne s’engagent pas dans la voie de la privatisation, elles finiront par disparaître, le Trésor public ne pouvant prendre indéfiniment en charge leurs déficits. Les arguments de ceux qui prétendent que le processus de privatisation va couler les entreprises réagissent plus par dogmatisme que par une analyse rationnelle de la situation économique du pays. En effet, c’est rester encore fidèle aux mécanismes de l’économie dirigée que d’affirmer que le système qui a fait la faillite de l’ex-monde socialiste est encore valable et qu’il peut faire sortir le pays du sous-développement.C’est oublier, en Algérie même, les échecs de ce système, la productivité réduite à zéro, les effectifs maintenus partiellement avec, au bout, les pénuries. Aujourd’hui, l’ère du soutien automatique aux entreprises est révolue, l’avenir appartient à ceux qui travaillent, produisent et vont dans le sens de l’évolution du monde !

S. Aït Larba

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