L’IGF enquête à la mairie de Tizi-Ouzou

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Cette inspection qui devra durer 30 jours, est appelée à  » éplucher  » toutes les factures et bons de commande concernant des transactions portant sur les biens matériels et équipements qu’avait effectuées la municipalité de Tizi-Ouzou sur une certaine période incluse entre l’année 2000 et 2006. L’Inspection générale des finances qui a dépêché trois inspecteurs, répond ainsi à une saisine du wali de Tizi-Ouzou, M. El Hocine Mazouz qui semble avoir été frappé par des doutes sur certains bons de commande et autres factures en attente d’être honorées par la commune à ses fournisseurs. Certaines sources proches de l’Assemblée communale parlent de commandes fictives et de factures imaginaires ou gonflées qu’auront établies les responsables de cette mairie entre 2000 et 2006.

L’on se rappelle d’ailleurs du bruit qu’ont suscité les achats de téléviseurs de marque « Lexus « , de matériel informatique, dont certains micro-ordinateurs avaient mystérieusement disparu du siège de la mairie ainsi que des facturations sur des fournitures de bureaux ayant provoqué moultes interrogations au sein même des Assemblées successives.

Approchés au sujet de la présence de l’Inspection générale des finances à la mairie, les membres de l’exécutif communal ont refusé de faire tout commentaire. Nos interlocuteurs se sont juste contentés de nous dire que c’est le wali qui a demandé une enquête suite à la demande de désendettement formulée par l’ancien maire M. Si Salah au terme de son mandat pour faire bénéficier la commune de l’effacement de la dette décidée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales afin de mettre un terme au déficit budgétaire des communes du pays.

« Le wali a dû apercevoir des anomalies sur certains chapitres, dès lors, il est dans ses pleines prérogatives de saisir l’IGF en vue de voir plus clair sur des dépenses qui touchent à l’argent public, » nous dit-on.

Nos sources ajoutent qu’il se pourrait qu’il y ait des engagements sans couverture financière, c’est-à-dire qu’il se peut qu’il y ait des achats engagés par la municipalité sans réservations financières dans les budgets, ce qui est illégal, affirme-t-on encore.

Néanmoins, même si des anomalies seront effectivement relevées par l’Inspection générale des finances, ça restera à l’appréciation du wali de donner une suite judiciaire ou tout simplement administrative à l’encontre de leurs auteurs.

Il est à rappeler que le budget de la mairie de Tizi-Ouzou, pour l’année en cours, s’élève à 63 milliards de centimes dont 17 milliards de centimes proviennent des entrées de la TAP (taxe sur l’activité professionnelle) que versent les entreprises à la caisse de la commune. Une TAP qui est malheureusement amputée de celle imposée à la société SNC Lavalin qui a déménagé de Tizi-Ouzou suite à la fin de son contrat de réalisation du barrage de Taksebt.

M. A. T.

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