La formation professionnelle à l’honneur

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Sont exposés les produits des différentes spécialités techniques fabriqués par les stagiaires et les apprentis du centre. Profitant de l’occasion, nous avons écouté le directeur et quelques enseignants. “Notre objectif est de sensibiliser les jeunes à suivre en fonction du niveau requis des formations de leurs choix qui leur permettraient une insertion dans la vie active”, dira Boudries, le directeur du centre en fonction depuis juin 2002.

“Nous avons 130 stagiaires suivant les formations résidentielles et 240 stagiaires dans le cadre de l’apprentissage qui nécessite la présence permanente du stagiaire chez l’employeur, ponctué par 8 h de théorie par semaine au niveau du centre”, abonda le directeur qui ne manquera par aussi d’aborder les moyens qui font cruellement défaut.

“Nous manquons de postes budgétaires que nous cessons pourtant de réclamer. Actuellement, nous avons juste les moyens qu’il faut pour ouvrir à compter de septembre deux nouvelles sections de niveau 4 (diplôme de TS) en comptabilité et en couture (tailleur), alors que si l’on nous dote de postes budgétaires pour le recrutement des professeurs spécialisés d’enseignement professionnel (PSEP) on aura la possibilité d’ouvrir des formations de techniciens supérieurs dans beaucoup de spécialités et ce sont les jeunes de toute la daïra de Seddouk qui en bénéficieront”, ajouta notre interlocuteur qui, sans aller par le dos de la cuillère, n’omettra pas aussi de mettre en relief l’usure du matériel pédagogique. “Les équipements pédagogiques sont vétustes au point où ils nécessitent un renouvellement immédiat afin de pouvoir recruter un nombre suffisant de stagiaires au lieu de continuer à limiter le nombre à 18 ou 20 au maximum. On reçoit plus d’une trentaine dans les spécialités mécaniques et installation sanitaire et gaz mais nos moyens sont tellement limités qu’on limite aussi le nombre à prendre”, renchérit-il. Pour terminer, il s’était en quelques sorte gêné de répondre à cette tâche noire du centre qu’est la non perception des présalaires par les apprentis des exercices antérieurs. “La rentrée se fait normalement en octobre et les apprenants qui n’ont pas déposé leurs chèques postaux oblitérés avant le 31/12 coïncidant avec la clôture du budget ne sont pas pris en considération. Comme il y a un nombre important d’apprentis qui n’ont pas perçu leur présalaires, on a demandé une dérogation au ministère et nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse”, s’exprima-t-il.

130 stagiaires en formation résidentielle

Pour les enseignants c’est Mme Tameriout, professeur de broderie, qui nous parlera de son expérience. “J’ai commencé dans la couture où j’ai formé 7 sections. Puis, j’ai cédé la place à deux de mes anciennes stagiaires qui ont pris la relève et ce pour créer la spécialité broderie où je suis à ma 5e section. Avant on exigeait le niveau de 9e année pour une formation qui s’étale sur 18 mois. Comme il y a un manque flagrant de demandeuses, cette année nous avons inclu même les “sans niveau”. Nous leur apprenons à broder des robes de styles berbère, algérois, anglais, espagnol…” Expliqua-t-elle. Pour sa part, Chaoui, le professeurs de l’informatique depuis 2000 dans ce centre, mettra l’accent sur le taux faible de réussite et le manque de moyens. “Sur 20 stagiaires, une quinzaine arrivent à terminer leur formation ; le reste est renvoyé pour résultats non concluant aux examens décadaires. Le matériel n’est pas renouvelé depuis l’an 2000 alors que la technologie informatique avance à pas de géant. Une actualisation du matériel est donc impérative”, dira notre interlocuteur. Selon le directeur, sans les citer nommément, beaucoup d’invités de marque ont pris part à l’ouverture de la galerie, comme il est attendu aussi beaucoup de visiteurs durant les quatre jours.

L. Beddar

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