L’émir Moha Jack ne sévira plus

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Considéré depuis plus d’une année comme étant l’émir d’une serriat sanguinaire d’El Arkam, celui qu’on surnomme Moha Jack à Legata, vient donc d’être mis hors d’état de nuire suite à une souricière qui lui a été tendue, précisément au lieu dit Sidi Yahia.

Il était un peu moins de 20 h ce mardi lorsque Moha Jack fut surpris là, par une troupe de l’ANP, en compagnie d’au moins trois autres terroristes. Un échange de tirs d’armes automatiques s’en est suivi au cours duquel Moha Jack a été abattu. Ses acolytes parmi lesquels figure un blessé, ont pu prendre la fuite, a-t-on signalé. Deux armes à feu dont une de type kalachnikov ont été récupérées par les forces de sécurité qui poursuivaient hier encore le ratissage de ladite zone sensible.

La nouvelle de l’élimination du sanguinaire sus-mentionné a soulagé les habitants des villages avoisinants, notamment ceux du douar Ouled Ziane. Là, Moha Jack connu aussi au maquis sous le nom de Abdelfetah a fait parler de lui par le feu et le sang durant plus de sept ans. Les attaques meurtrières contre les convois de l’ANP en plus d’autres attentats individuels à l’explosif-dont celui ayant blessé un ex-élément de l’ANP en janvier 2007 à Zemmouri-portent dans cette contrée la signature de ce sanguinaire âgé d’une trentaine d’années. Il y a lieu de rappeler que celui-ci a pris le maquis en 2000 en compagnie de ses cousins maternels répondant au nom de Hadjeres dans la localité voisine de l’ex-Courbet. En plus de la planification des opérations de racket appauvrissant les villageois, Moha Jack était aussi spécialisé dans ces rapts avec rançons. Pour un tel chef d’inculpation dans une seule affaire criminelle programmée lors des assises judiciaires de samedi dernier, il a été encore condamné par contumace à une peine de 20 ans de prison ferme. La cour pénale de Boumerdès avait requis contre lui par deux fois, la peine capitale hors des deux précédentes sessions criminelles. C’est le quatrième émir de Djound, ou serriate de l’ex-GSPC qui tombe ainsi, depuis janvier 2008 dans la wilaya de Boumerdès.

L’on rappelle surtout l’action anti-terroriste ayant permis, il y a trois mois ou presque, au même endroit dans les monts d’Ouled Boudhar l’élémination de Amrane Halouane-alias Abu Handhala, Considéré alors comme un des principaux lieutenants de Droukdel l’émir national de la soldatesque locale d’El Quaïda. En prolongement d’une action de pénétration ayant permis par ailleurs l’arrestation de quatre suspects, la semaine passée, à Cap Djinet, les brigades locales de la police judiciaires ont interpellé, il y a trois jours, une autre personne au chef-lieu de wilaya. Le cinquième suspect est signalé comme agent dans une administration au centre-ville de Boumerdès. Il serait fortement suspecté lui aussi d’avoir entretenu des liens avec un réseau de l’ex-GSPC.

Salim Haddou

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