L’information, selon laquelle des cadres du groupe Sonatrach auraient été limogés, rapportée par certains quotidiens nationaux dans leur livraison d’hier, a été qualifiée d’ “infondée” par le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, en marge de la cérémonie de présentation des agences de régulation du secteur de l’énergie et des mines, leur rôle et leurs prérogatives, qui s’est tenue hier au siège de Sonatrach. Ce sont pas moins de 130 cadres dirigeants, cadres supérieurs, divisionnaires et autres postes de responsabilité à divers échelons de la hiérarchie du groupe Sonatrach à travers le territoire national qui auraient fait l’objet d’une mise à l’écart ou d’une suspension de leurs fonctions, écrit El Watan. Selon le même quotidien, il aurait été reproché à ces cadres “des passations de marchés illégales et le non-respect de la procédure d’achat, notamment des pièces de rechange”, à se référer à certaines sources citées par le journal, alors que d’autres soutiennent que c’est dans le but de balayer toute résistance future au projet de filialisation de certaines branches d’activité du groupe pétrolier algérien. Ce chiffre est revu à la baisse par le journal arabophone El Bilad, qui parle de 56 cadres aux fonctions desquels le ministre de l’Energie et des Mines aurait mis fin par “mesures disciplinaires”. Le journal ira plus loin en parlant d’une “transaction douteuse avec une société américaine, d’un montant de 10 millions d’euros, pour fournir du matériel de technologies récentes aux unités industrielles de Sonatrach”. El Bilad dira aussi que, selon une enquête entamée par les services du ministère de l’Energie et des Mines, il aurait été révélé que le montant de ladite transaction dépasserait de 10 fois la somme annoncée. Scandale ou fausse information ? Les prochains jours nous le diront. Par ailleurs, en début d’après-midi d’hier, le ministre de l’Energie et des Mines, en compagnie du P-DG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, a effectué une visite au chantier du nouveau centre de dispatching national et à certains postes de distribution de l’énergie électrique, où il reçu des explications sur ce projet et celui de l’extension du Bureau central de conduite (BCC) de la direction générale distribution d’Alger. La mission principale du BCC est de garantir au maximum la continuité et la sécurité du fonctionnement du réseau de distribution de la zone d’Alger. Pour le nouveau centre national de dispatching, qui a nécessité un investissement de 2,3 milliards de dinars, il sera opérationnel au plus tard en décembre 2005.
Elias Ben