C’est ce qu’a indiqué Salah Djenouhat, cadre de l’UGTA, lors de son intervention, hier, à l’occasion de la tenue du troisième congrès de la Fédération nationale des mines et assimilés à l’hôtel El Manar. Ce dernier qui, faut t-il le rappeler avait pris l’intérim de la présidence du Cnes, suite à la démission surprise de Mohamed Salah Mentouri, a fait savoir qu’il est inscrit cinq dossiers à l’ordre du jour de cette session. Outre les rapports que le CNES a l’habitude de rendre publics, tels que ceux relatifs à la conjoncture, à la croissance économique et à l’émigration, figurent deux dossiers inhérents à la politique monétaire et au sport dans le milieu scolaire et universitaire. Celui relatif au pacte économique et social qui devait être présenté lors de cette session ne figure, par contre, pas au menu.Selon M. Malki, chargé des relations publiques à l’UGTA, ce dossier est loin d’être finalisé. Une rencontre est prévue pour aujourd’hui au siège de la Centrale syndicale afin de préparer la mouture finale du pacte économique et social qui sera soumise par la suite à la chefferie du gouvernement. Si les délais fixés lors de la dernière tripartite du 3 et 4 mars 2005 sont respectés, la rédaction de ce pacte sera achevée dans deux mois, soit à la fin du mois d’août et atterrira à la chefferie du gouvernement à la rentrée sociale prochaine. En effet, les trois parties concernées, à savoir le gouvernement, l’UGTA et le patronat, ont décidé de signer ce pacte au mois de septembre prochain. Reste à savoir si ces derniers seront au rendez-vous. Abedlakader Malki a, en outre, fait savoir que le groupe de travail chargé d’étudier le dossier relatif à l’article 87 bis, qui définit le SNMG dans les entreprises publiques, se réunira aujourd’hui avec les collaborateurs de M. Ouyahia. » Nous leur proposerons notre point de vue et nous essayerons de trouver un consensus et un terrain d’entente avec notre interlocuteur », a dit Malki avant de rappeler que son organisation exige soit l’annulation soit la révision de cet article. C’est la pièce maîtresse de leur plate-forme de revendications. « Nous irons les voir avec de nouvelles reformulations », a souligné Malki de surcroît. Revenant au sujet à l’ordre du jour, il y a lieu de souligner que la Fédération nationale des mines et assimilés a eu hier à élire son nouveau bureau fédéral en présence d’un représentant de sa tutelle et d’autres de la Centrale syndicale. Les congressistes ont profité de cette occasion pour exprimer leur désappointement causé par leur situation socio-économique. « Le sort des miniers est en danger », a lancé un d’entre eux. Lui emboîtant le pas, un autre estime que ce sont « les mines qui sont en face d’un grand risque », allusion faite aux étrangers qui gèrent certaines mines dans le cadre du partenariat. Le cas d’El Ouenza, dont les Indiens occupent une bonne partie, a été évoqué à titre d’exemple. Ce même intervenant fulmine que « les Indiens ont licencié beaucoup de nos camarades ». A titre informatif, il y a lieu de souligner que la corporation des miniers comporte 9 600 travailleurs.
Wassila Ould Hamouda