Aït Hichem aura sa Fête du tapis

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Alors que l’on a annoncé l’annulation de la Fête du bijou qu’abrite la localité de Benni Yenni, celle de la poterie qui se déroule à Maâtkas a été reportée pour des raisons que l’on ne peut mettre en avant de par le cachet typiquement traditionnel que revêt cet événement à l’échelle locale et nationale.Fort heureusement, annonce-t-on, la Fête du tapis d’Aït Hichem est maintenue. L’annulation ou le report de telle ou telle fête hautement importante pour la région n’est pas sans altérer le climat de sérénité que la Kabylie commence à retrouver depuis l’année passée après avoir vécu l’inertie multiforme durant une décennie de terrorisme et trois années de tragiques évènements du Printemps noir.Le président de l’APC de Benni Yenni, qui avait pourtant réussi l’organisation de la dernière édition de la Fête du bijou, n’a pas pu contenir son courroux de ne pas pouvoir rééditer l’événement cette année. Nacer Tabèche, qui est aussi président du comité d’organisation, a lié cette annulation à “la non-tenue des promesses engagées l’année dernière par le minstère de la PME et de l’Artisanat”. Celles-ci, selon le maire, tournent autour de la satisfaction de certaines revendications purement professionnelles soulevées par les artisans bijoutiers.Les quatre milliards de centimes promis par le ministère pour la construction d’une maison de bijou n’ont toujours pas atterri à bon port, ce qui n’est pas sans compliquer davantage la tâche des bijoutiers et organisateurs de la Fête du bijou. Car, estime-t-on, l’apport que pourra offrir cette maison aux artisans et à la région dépasse le cadre pécuniaire. Aussi, poursuit M. Tabèche, la réticence affichée par l’APW de Tizi Ouzou, qui avait promis d’aider la municipalité des Ath Yenni dans l’organisation de cette édition prévue, comme de tradition, fin juillet et début août, par l’octroi de 125 millions de centimes, en est l’autre raison ayant poussé le comité d’organisation à surseoir à la tenue de cette édition 2005.L’annulation fort regrettable de la Fête du bijou et le spectre du renvoi de celle de la poterie de Maâtkas à une date ultérieure, ne sont aucunement pour prolonger l’atmosphère de détente et maintenir la tradition hautement symbolique pour le pays.Si d’un côté l’on s’affaire à mobiliser des énergies et à déployer des moyens plus au moins colossaux pour promouvoir le tourisme et l’artisanat, ces deux dernières décisions ne sont nullement suffisantes pour prouver les “bonnes” perspectives tracées dans le cadre de la politique du développement de ces secteurs porteurs pour la nation.Hier, lors de nos tentatives de recueillir des explications que pourraient avancer la direction du tourisme et celle de la PME et de l’artisanat, nous avons buté à l’absence des responsables de ces secteurs. Si pour le premier l’on nous a évoqué sa présence à la réunion du wali pour évaluer et tracer un plan d’exécution de la saison estivale, l’autre nous a été signalé à la Fête du couscous qu’abrite depuis samedi la localité de Frikat, dans la daïra de Draâ El Mizan.Celle-ci se tient pour la première fois et est organisée sous le haut patronage du ministre de la PME et de l’Artisanat. La participation de pas moins de huit wilayas permettra d’offrir à cet événement un cachet national.Néanmoins, la création d’une nouvelle tradition pour la wilaya de Tizi Ouzou qu’est la fête du couscous ne devra aucunement altérer celles déjà établies et dont l’absence au calendrier de l’exercice en cours est un sévère coup porté contre les habitués à ces avènements.

M. A. T.

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