Du baume au cœur du public

Partager

Le trio oranais Houari, Abdelkader et l’inénarrable Bakhta a donné samedi dernier à 20 h au Théâtre de verdure de Mezzaia, à Aâmriou, le coup d’envoi de la “Semaine du rire” organisée à Béjaïa par les responsables du comité des fêtes avec le soutien des élus de l’APC. Concernant la première soirée, le public ne s’est pas vraiment bousculé au portillon d’entrée, malgré la bonne facture de spectacle et l’agréable fraîcheur d’une belle nuit d’été. Selon certains, cette mini défection du public serait imputable d’abord au manque d’information des citoyens quant à la tenue de la semaine du rire et ensuite à la méconnaissance du lieu où se trouve le Théâtre de verdure de Béjaïa. Craignant sans doute une avalanche de spectateurs, les organisateurs avaient prévu de faire entrer d’abord ceux qui ont une invitation en bonne et due forme. C’est-à-dire les autorités, les élus et quelques notables de la ville, puis les personnes accompagnées et celles qui ont visiblement une bonne “gueule de gentleman et enfin, s’il reste encore des places, le portier laissera entrer du monde jusqu’à ce que les 600 ou 700 places du théâtre soient toutes occupées. Or, en plus que de nombreux jeunes aient resquillé par un passage discret qui mène jusqu’au cœur des gradins. Tout le monde est entré et, selon l’expression chère au romancier américain John Steinbeck, “le coffret n’est pas encore plein”. Le souhait des responsables du comités des fêtes de la ville et des élus, qui se sont appuyés sans réserve sur leur démarche est de distraire en faisant rire leur concitoyens pendant une semaine, et leur louable invitation permettra au public, du moins le temps des spectacles, de rire et du rire à gorges déployées pour oublier ses soucis du moment et évacuer la morosité et le stress accumulés pendant des mois, voire des années. Et pour atteindre leur objectif, les initiateurs des l’événement n’ont pas lésiné sur les moyens.

Concernant les comédiens, ils ont fait appel à toutes les grosses pointures du rire dont le pays tout entier s’enorgueillit et qui ont l’incommensurable mérite de rester au pays au moment où d’autres ont préféré s’installer sous d’autres cieux et dont le public de Béjaïa a eu à admirer les prouesses à travers le petit écran surtout lors des soirées du ramadhan.

Ces “grosses têtes”, dont on ne peut malheureusement pas citer tous les noms tellement la liste est longue et la crainte de heurter leurs susceptibilités, sont une trentaine à donner une semaine durant un baume, ô combien réparateur, au cœur du public de Béjaïa.

B. Mouhoub

Partager